Mois : février 2023

Le 19M pue $$$

par PAW, le 8 fév. 2023

Avertissement : tjrs mal armé•e mais on fonce sans échec ni mât ; y’a pas raison hein de nous faire souiller et vamp’ grr les artères de nos guettos ;

j’avoue j’ai pas vomi 

mais ça puait vraiment lahan cette fave’ 

y avait nada à rober ni à watch

Futilité, mais enfin, pour ne pas drosser, en une ligne, cette galerie 

dans le seul intérêt est de créer de nouveaux yencli 

pour la multinationale CHANEL qui est derrière cette expo stryge, je vais donner à relire une critique d’art de salon du dix-huitième négrier puisque la critique d’instagram du siècle 21 n’est pas fichu de faire mieux ;

« GRIMM

Ah! c’est de la politique que vous voulez faire. »

Salon de 1767, XI par de GRIMM et DIDEROT intitulé : LE LUXE

« DIDEROT

Et pourquoi non? »

« D.

C’est qu’ils n’ont connu qu’une sorte de luxe. »

« LA SAINE RICHESSE, CELLE QUI NAÎT DE L’AGRICULTURE,

EST SEULE FAVORABLE AUX BEAUX-ARTS; LE FASTE

FINANCIER LES DÉGRADE »

« G.

Et quelle est cette importante question ? »

« D.

L’influence du luxe sur les beaux-arts. Vous conviendrez

qu’ils ont tous merveilleusement embrouillé cette question. »

« G.

Merveilleusement. »

« D.

Ils ont vu que les beaux-arts devaient leur naissance à

la richesse. Ils ont vu que la même cause qui les produisait,

les fortifiait, les conduisait à la perfection, finissait

Par les dégrader, les abâtardir et les détruire; et ils se

sont divisés en différents partis. »

« G.

J’entends ; qu’il supprime les fermiers généraux pour

avoir des peintres, des poètes, des sculpteurs, des musi-

ciens. Est-ce cela ? »

Remplacer fermier par gens

« D.

Oui, monsieur, et pour en avoir de bons, et les avoir

toujours bons. »

« G.

Vous le croyez. »

NAH

« D.

Je fais mieux, je le prouve; mais auparavant, permettez

que je fasse une petite imprécation, et que je dise ici du

fond de mon cœur : maudit soit à jamais le premier qui

rendit les charges vénales. »

« G.

Et celui qui leur suggéra les moyens de rompre les liens

les plus sacrés qui les unissent, par l’appât irrésistible de

doubler, tripler, décupler leurs fortunes. »

« D.

Amen. Amen. Amen. Au même moment où la nation

fut frappée de ces différents fléaux, les mamelles de la

mère commune se desséchèrent, une petite portion de la

nation regorgea de richesses, tandis que la portion nom-

breuse languit dans l’indigence. » 

« G.

L’éducation fut sans vue, sans aiguillon, sans base

solide, sans but général et public. »

« D.

C’est-à-dire une autre sorte de luxe; et c’est celui-là

qui dégrade et anéantit les beaux-arts, parce que les

beaux-arts, leur progrès et leur durée demandent une

opulence réelle, et que ce luxe-ci n’est que le masque

fatal d’une misère presque générale, qu’il accélère et

qu’il aggrave. C’est sous la tyrannie de ce luxe que les

talents restent enfouis, ou sont égarés. 

C’est sous une pareille constitution que les beaux-arts 

n’ont que le rebut des conditions subalternes ; 

c’est sous un ordre de choses aussi extraordinaire, aussi pervers, 

qu’ils sont ou subordonnés à la fantaisie et aux caprices d’une

poignée d’hommes riches, ennuyés, fastidieux, 

dont le goût est aussi corrompu que les mœurs, 

ou abandonnés à la merci de la multitude indigente, qui s’efforce, par de mauvaises productions en tout genre, de

se donner le crédit et le relief de la richesse. 

C’est dans ce siècle et sous ce règne 

que la nation épuisée ne forme aucune 

grande entreprise, aucuns grands travaux,

rien qui soutienne les esprits et élève les âmes.

C’est alors que les grands artistes ne naissent point, 

ou sont obligés de s’avilir sous peine de mourir de faim. 

C’est alors qu’il y a cent tableaux de chevalet pour

une grande composition, mille portraits

pour un morceau d’histoire, que les artistes médiocres 

pullulent, et que la nation en regorge. » 

Ce 30 janv’ 2023. J’écoute du dancehall. dje n’ai pas la même secousse qu’ A$AP Rocky qui efface HBA (Hood By Air) de la hype en un morceau : « HBA shit is weak, you can keep that » ; or je m’en cure de Chanel autant que Karl est grossophobe, tu cables. 

Ça pue de loin, 

il faut jà s’attendre à voir tantôt une maison Virgil Abloh à pAris ou un centre culturel Jacquemus à Marseille — suivant l’instinct de DVD et de moi — l’industrie culturel ne va pas se lasser de skater sur cette même vogue fashionkilla and trendy nigga qui sont là uniquement pour partager des tofs soignées sur leurs réseaux sociaux de laquais, de courtisans, de godelureaux, de lèches-bottes en tout genre

iels n’ont de luxe que la culture des talons rouges comme Grimm-Diderot, 

L’idéologie des beaux-arts

Dans cette guerre de prole (intrication genre classexrace, classe x race und sex)

les quiller

Un’ exposition sur des savoir-faire millénaire 

Sans raciale, animal, genre et sexe à mettre sur la sellette paw !

ne fait que répliquer les séquelles d’un primitivisme moderne-coloniale

Excluant proles, espèces et lore — soit les tech’ des gens vivants dans cette jungle en pleine domestication (les intellos parlent de gentrification)

Pour un’ économie néolibérale d’artiste type beaux-arts 

Or les contributions humahumus sont à l’entour, 

l’agence POUSH n’a qu’aller/se faire/voir… sans les chasser 

ni tomber dans l’âgisme 

l’exotisme et/ou la jetonnerie — les gens ne vont pas venir faire les lèches vitrines

dje ne comprendre pas 

ces critiques d’art qui se pensent comme des curateur-ices !

iels sont là pour câliner les artistes, leur lécher le cul

ou les exploiter pour la fame ! 

au lieu de les mettre dans le coma, au placard ou en mouvement 

Les mélanges artistiques dans cette expo’ « À revers » qu’on vous vend comme des nka sont apolitique et sans visée(s)

dje vais pas même écrire sur ce que j’vois comme un pop store avec son espace en vitrine façon devanture soho or st honoré — stade ultime du white cube.

Mais dje vais plutôt générer, pour m’amuser, un texte avec une IA [davantage inspirée qu’1 critiques d’art du NYT ou du Monde] et puis ça va partir en patchwork (konvwé dans ma tête) :

Les fils d’or et d’argent (métaphore) 

Tissés avec soin et convenance,

Créent des œuvres calli, légères et pas vilaines,

Avec broderie, textile et tissage ; 

Les couleurs vives et les motifs,

S’entrelacent pour former des mondes irréels,

Transportant notre esprit vers des idéologies néfastes,

Et nous laissant endormis devant ces œuvres ; 

Les détails minutieux,

Et les textures qui se croisent,

Me rappellent quantité formes d’exploitation,

Et l’importance de l’impéralisme et de la masse ouvrière opprimée ;

Les artistes type beaux-arts, qui sont les tisserands du capital,

Nous offrent un aperçu de leur monde intérieur,

Hors-sol et hypocrite,

Et nous invitent à explorer le nôtre,

Tout aussi émondé

D’avec textile, broderie et tissage comme matière transformée ; 

Cela étant dit, il est possible de critiquer certaines tendances ou approches dans l’utilisation de ces techniques artisanales dans l’art contemporain. Par exemple, certains pourraient considérer que l’utilisation excessive de ces techniques pour créer des œuvres d’art qui imitent des objets usuels tels que des couvertures ou des vêtements, manque de créativité et de profondeur conceptuelle. 

Il peut également y avoir des critiques qui considèrent que le textile, la broderie et le tissage sont des techniques trop artisanales pour être considérés comme de l’art contemporain. Nous ne somme pas de ceux-là.

Il est également possible de critiquer certaines tendances dans l’utilisation de ces techniques pour créer des œuvres qui ne font pas usage des possibilités spécifiques à ces médiums, qui ne font pas usage des propriétés de ces matériaux et des techniques associées, qui ne sont pas innovants ou qui ne créent pas de dialogue visuel intéressant.

Yo c’est quoi cette paris-fashion-weakisation de l’art africain au Sénégal, cette galerie 19M amorce une stratégie de développement de la marque de luxe en « À fric » (et non plus « À revers ») pour reprendre la formule de Yambo Ouologuem dans sa « Lettre à la France nègre », dont laquelle plusieurs lettres ouverte sont écrite à la communauté noire française, en s’adressant à eux en tant qu’écrivain et intellectuel africain. Il y dénonce les discriminations et les injustices dont ils sont victimes en France, et encourage les personnes de cette communauté à se lever et à lutter pour leur émancipation. Il souligne l’importance de la culture et de l’histoire pour l’affirmation de soi, et appelle à la solidarité et à la fraternité entre les personnes de couleur. Il critique également la France pour son rôle dans la colonisation de l’Afrique, et dénonce la manière dont elle a pillé et opprimé les peuples africains. (Ce que l’IA a génèré est souligné. Car le résumé est superficielle.)

Je voulais utilisé ChatGPT pour faire la description des oeuvres à partir de photos  prise sur place car les oeuvres ne me donnait pas trop envies de le faire mais cette nouvelle machine à écrire n’a pas encore cette fonctionnalité. 

Faudra-t-il bientôt redoubler d’effort pour produire un texte ou un’ oeuvre au vu des compétences de l’AI ? Nah cela nous aidera plutôt à outer le fantasme du génie artistique masculin-hétéro pour créer radicalement des attitudes, des allures, des vybz qui ne soient pas, souhaitons-le, vaille que vaille, punk.

Rap Study : « More punk I smoke, yo my rep gets biggers » by N.W.A in Straight outta Compton

Fuck punk ’n’ cyberpunk, afro too ; 

Cependant, bientôt, les enjeux des critiques de l’art, des curateu-rices et des artistes seront chacun•es organisés autour des AI de traitement de textes de plus en plus sophistiqué ou au mieux, handicapés par ces nouvelles tech’ prosthétique.

« En d’autres termes, chaque développement technologique réinvente une “nouvelle condition naturelle » par rapport à laquelle nous sommes tous handicapés. Mieux encore, chaque nouvelle technologie recrée notre nature comme handicapé en relation avec une nouvelle activité qui demande a être supplémentée technologiquement. »  (cf. Manifeste contrasexuelle) 

A quoi bon si c’est pour nous rendre doudou (les intellos utilisent le verbe doudouïser) : Qu’est-ce que la secte 19M fait pour les hobo à l’arrêt du T3b ? Mise à part curer toutes formes d’urinalité.

« Qu’attendons-nous

pour jouer aux fous
pisser un coup
tout à l’envi
contre la vie
stupide et bête
qui nous est faite

….
à nous les nègres »

(Léon-Gontran Damas, Nous les gueux)

Vous investissez sur « les artistes… » afin d’être moins imposable qu’1 indépendant•es ou que votre 2590 ème salarié•es (majorité d’hommes bizarrement. cf. société.com) ;

faut-il rappeler le chiffres d’affaire de votre machinerie en 2021 : 14,6 milliards ; 

« Moi aussi un beau jour j’ai sorti
mes hardes
de clochard

Moi aussi
avec des yeux qui tendent
la main

j’ai soutenu

la putain de misère

Moi aussi j’ai eu faim dans ce sacré foutu pays
moi aussi j’ai cru pouvoir
demander dix sous
par pitié pour mon ventre
creux »

(Léon-Gontran Damas, Un clochard m’a demandé dix sous)

Le maintient chaque année de ses collections prêt-à-porter, joaillerie, horlogerie, haute couture etc. qui ne sont que pollutions genre classexrace : 

collection croisière, métier d’art, automne-été-printemps-hivers..! 

collection homme vs. femme ; plus bi, tu meurs ! 

Et toute cette sacré drogue soutenue et promue par des afrohypes et des afrosocdem à vomir qui rêvent de prendre des tofs, comme Rihanna ou Pharrell, avec Emmanuel Macron, le négrier de l’Élysée

et son bluff sur l’éco-responsabilité anti-sud. 

Faudrait-il qu’il neige sur Mars (les entrepreneurs du futurs s’en chargeront) pour taxer les bénéfices et propriétaires de toutes les multinationales en bourse à hauteur de 80% puis progressivement couper le robinet actionnarial au bout de six ans ? 

They love coco ! But I ain’t talk Chanel inna Senegal : « STUPÉFIANTS : Un jeune sénégalais de 27 ans est décédé jeudi après-midi d’un arrêt cardiaque au centre de santé d’Iracoubo en Guyane. Les pompiers ont découvert des boulettes de cocaïne sur lui. Il était arrivé en Guyane le 10 novembre dernier et se préparait à repartir lorsqu’il a commencé à convulser dans un taxi collectif parti de Saint-Laurent en route vers l’aéroport Félix-Eboué. Une enquête a été ouverte par le parquet et confiée aux gendarmes. Il est très rare que des mules décèdent en Guyane d’overdose. » 

Coco ain’t afrika’s wata ’n’ counteracist

Coco ain’t afrika’s wata ’n’ counteracist 

Chanel and 19M ain’t love afrika, you keep dat

Dje te jure, de jure, tant que ces entreprises culturelles sexy capitaliste-hétéro-stryx existeront et produiront — nous constateront toujours, dans le faux miroir que nous tend le racial, le maquillage de farine de ces vampires. Gossip !

PVW MAÂT O’ KAMITANA !

courtesy for all images.

Hors-série AFRIKADAA • Discriminations en Écoles Art

par AFRIKADAA, le 4 février 2023 à 18:44

Couverture par Jay One

Edito [FR]

L’espace éditorial qu’est celui d’AFRIKADAA a toujours été pensé comme un espace refuge et de liberté. De montrer, transmette, parler, proposer librement. Nous le pensions réellement jusqu’au moment de créer ce numéro. De nous confronter à l’institution qu’est celle de l’école d’art en France. Un système comme bon nombre de témoignages le notent, idyllique à l’extérieur et pathétique de l’intérieur. 

Le titre de ce numéro hors-série est Racisme, silence, mobilisation… Où en sont les écoles d’art ? Nous n’aurions jamais envisagé que le silence exigé par les écoles d’art s’imposerait aux contributeurices-x. Malgré l’importance du travail entrepris par le collectif AFRIKADAA de créer cet espace refuge dans lequel a été mis en place suivi, soutien pour les passages de diplômes, aide théorique et bibliographique, etc. mais aussi par le fait d’être une plateforme en plus à aborder les problématiques liées aux espaces pédagogiques des écoles d’art ; nous nous sommes vues-x face à l’auto-censure. Celle-ci provoquant mutisme, retrait, anonymat ou détours langagiers. Malgré tout, nous avons essayé de travailler avec cette réalité et de proposer ici une introduction à un travail en devenir. Pour être tout à fait sincère avec vous, ce constat prégnant impacta toute l’équipe. Lors de réunions de relectures collaboratives, combien d’entre-nous durent prendre une pause face à la succession de témoignages relatant des faits impactant le plus profond de nos êtres ou alors de nous voir nous dire à quoi bon faire ce numéro si nous ne pouvons en sortir quelconques utilités pour les étudiantes-x ou pour quelconques changements profonds des lieux pédagogiques en art. La sortie et la faisabilité de ce numéro furent à maintes fois remises en question ; de même que la portée de celui-ci. Après ces quelques allers-retours réflexifs entre nous, nous avons décidé de nous servir de tout cela comme de base à notre recherche pour ce numéro. Et de prendre cette étendue éditoriale comme une possible et idéale école qui s’appréhenderait en quatre espaces. Le premier concernant le corps professoral et la production de nouvelles pédagogies ; un second, plutôt à rôle de soin et de bienveillance pour accueillir la parole des étudiantes-x ; un troisième, relatant les actions menées par les directions d’école d’art et sur demande étatique de créer de nouveaux postes professoraux liés aux études décoloniales et/ou postcoloniales, de genre, entre autres mais aussi par une volonté plus inclusives de ces espaces pédagogiques – cependant étant encore loin d’être des propositions suffisantes et impactantes, nous proposons de réécrire une histoire plus inclusives avec des lieux alternatifs tels que le projet de bibliothèque augmentée, projet que nous aimerions, suite à ce numéro mettre en place en collaboration avec les étudiantes-x de plusieurs écoles en France, pour ne pas dire toutes. Et pour finir un dernier espace qualifié de transgressif, dans lequel nous saluons les approches par le hors-sujet et l’autodidactie. 

Ce numéro et donc l’école naissante proposée ici est loin d’être parfaite mais à appréhender comme la première étape d’un travail, comme déclaré plus haut, qui on l’espère sera suivi par des actions concrètes en école d’art. Mais ce que nous sommes sûres-x, c’est que cette proposition éditoriale se retrouvera dans toutes les écoles d’art en France et est une graine, en plus, dont émergera des actions, réflexions et débats pour un avenir meilleur des écoles d’art.

Pour conclure et répondre à ce silence :

Je suis Pascale Obolo ;

Je suis Jay Ramier ;

Je suis Paul-Aimé William ;

Je suis Flavien Louh ;

Je suis Alice Dubon ;

Je suis David Démétrius ;

Je suis AFRIKADAA.

Avec : Adji, Yoann Aka, Geordy Zodidat Alexis, Mélissa Andrianasolo, Charlotte Attal, Myriam Omar Awadi, Collectif Blackflower, Jean-François Boclé, Patricia de Bollivier, Saly.D, David Démétrius, Alice Dubon, Samy D’Alexis, Justin Ebanda Ebanda, Océane Eliard, Étudiantes-x ENSA Paris Malaquais, Étudiantes-x de l’EnsAD, Gabriella Esparon, Joëlle Ferly, Pink Floyd, Vanina Géré, Gérald Gonnot, Yoo Ra Hong, Hor, Hyeonsun An, Stéphanie Jamet, Cassandra Semeu-Kwekam, Eloïse Lem, Les Mots de Trop, Rachel Marsil, Myriam Mihindou, Pascale Obolo, Sophie Orlando, Nana (Anaïs) Pinay, Dominique Pouzol, Samir Ramdani, Andrew Régent, Sacha Rey, Olga Rozenblum, Stéphane Sauzedde, Maïmouna Silla, Fanny Souade Sow, Boulomsouk Svadphaiphane, Étienne Taye, Seumboy Vrainom :€, Youssef El Yedidi

Edito [EN]

The editorial space of AFRIKADAA has always been thought as a shelter and freedom space. To show, to transmit, to speak, and to propose freely. We really thought so until the moment of creating this issue. To confront us with the institution of the art school in France. A system as many testimonies say – idyllic on the outside and pathetic on the inside. 

The title of this special issue is Racism, silence, reshuffle… Where do art school stand? We never imagined that the silence demanded by art school would be imposed on contributors. Despite the importance of the work undertaken by the AFRIKADAA collective to create that shelter space in which was set up, follow up, support for the diplomas, theoretical and bibliographical help, etc. But also, by the fact of being a platform in more to discuss around the problems related to the pedagogical spaces of the art schools. We saw ourselves in front of the self-censorship. That one provoking mutism, withdrawal, anonymity, or linguistic detours. In spite of everything, we tried to work with that reality and to propose here an introduction to a work-in-progress. To be completely honest with you, this prevalent observation impacted the whole team. During collaborative review meetings, how many of us had to make a pause in the face of a succession of testimonies recounting facts that impacted the deepest part of our beings, or to see us say to ourselves, what is the point of doing that issue of we cannot get out of it any usefulness for the students, or for many profound changes in the pedagogical places in art. The release and feasibility of this issue was repeatedly questioned. And to take this editorial scope as a possible and ideal school in four spaces.

The first one concerning the faculty and the production of new pedagogies. The second one, rather with a role of care and benevolence to welcome the word of the students. A third one, relating the actions carried out by art school managements. And on state demand to create new teaching positions linked to decolonial and/or postcolonial studies, gender studies, among others. But also, by a more inclusive will of these pedagogical spaces – however still being far from being sufficient and impactful proposals. We propose to write a more inclusive history with alternative spaces such as the augmented library project – we would like to implement it in collaboration with students from several schools in France. And finally, a last space described as transgressive, in which we welcome off-topic/irrelevant and self-education approaches. This issue and the school thought here is far from being perfect but to be apprehended as the first step of a work, which we hope will be followed by concrete actions in art schools. But we are sure that editorial proposal will be found in all the art schools in France. And is a seed, moreover, from which will emerge actions, reflections, and debates for a better future of art schools.

To conclude and answer that silence:

I am Pascale Obolo.

I am Jay Ramier.

I am Paul-Aimé William.

I am Flavien Louh.

I am Alice Dubon.

I am David Démétrius.

I am AFRIKADAA.

w/ Adji, Yoann Aka, Geordy Zodidat Alexis, Mélissa Andrianasolo, Charlotte Attal, Myriam Omar Awadi, Collectif Blackflower, Jean-François Boclé, Patricia de Bollivier, Saly.D, David Démétrius, Alice Dubon, Samy D’Alexis, Justin Ebanda Ebanda, Océane Eliard, Étudiantes-x ENSA Paris Malaquais, Étudiantes-x de l’EnsAD, Gabriella Esparon, Joëlle Ferly, Pink Floyd, Vanina Géré, Gérald Gonnot, Yoo Ra Hong, Hor, Hyeonsun An, Stéphanie Jamet, Cassandra Semeu-Kwekam, Eloïse Lem, Les Mots de Trop, Rachel Marsil, Myriam Mihindou, Pascale Obolo, Sophie Orlando, Nana (Anaïs) Pinay, Dominique Pouzol, Samir Ramdani, Andrew Régent, Sacha Rey, Olga Rozenblum, Stéphane Sauzedde, Maïmouna Silla, Fanny Souade Sow, Boulomsouk Svadphaiphane, Étienne Taye, Seumboy Vrainom :€, Youssef El Yedidi