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Le racisme en Ă©cole d’art chez Histoires crĂ©pues

Lun. 6 mars 2023

Pour la sortie de notre nouveau numĂ©ro « Racisme, silence, mobilisation
 OĂč en sont les Ă©coles d’art ? » : les membres d’AFRIKADAA ont Ă©tĂ© invitĂ© par l’artiste et militant Hors-sol : Seumboy Vrainom :€ pour un Live Twitch sur sa chaĂźne Histoire crĂ©pues.

iels se sont retrouvĂ©s Ă  parler « du racisme dans les Ă©coles d’art française avec… la parole d’Ă©tudiant.e.s et de professionnels de l’art [collectĂ©e] pendant 1 an et demi. »

Merci Ă  Seum pour cette invitation et A luta continua

Hors-sĂ©rie AFRIKADAA ‱ Discriminations en Écoles Art

par AFRIKADAA, le 4 février 2023 à 18:44

Couverture par Jay One

Edito [FR]

L’espace Ă©ditorial qu’est celui d’AFRIKADAA a toujours Ă©tĂ© pensĂ© comme un espace refuge et de libertĂ©. De montrer, transmette, parler, proposer librement. Nous le pensions rĂ©ellement jusqu’au moment de crĂ©er ce numĂ©ro. De nous confronter Ă  l’institution qu’est celle de l’école d’art en France. Un systĂšme comme bon nombre de tĂ©moignages le notent, idyllique Ă  l’extĂ©rieur et pathĂ©tique de l’intĂ©rieur. 

Le titre de ce numĂ©ro hors-sĂ©rie est Racisme, silence, mobilisation… OĂč en sont les Ă©coles d’art ? Nous n’aurions jamais envisagĂ© que le silence exigĂ© par les Ă©coles d’art s’imposerait aux contributeurices-x. MalgrĂ© l’importance du travail entrepris par le collectif AFRIKADAA de crĂ©er cet espace refuge dans lequel a Ă©tĂ© mis en place suivi, soutien pour les passages de diplĂŽmes, aide thĂ©orique et bibliographique, etc. mais aussi par le fait d’ĂȘtre une plateforme en plus Ă  aborder les problĂ©matiques liĂ©es aux espaces pĂ©dagogiques des Ă©coles d’art ; nous nous sommes vues-x face Ă  l’auto-censure. Celle-ci provoquant mutisme, retrait, anonymat ou dĂ©tours langagiers. MalgrĂ© tout, nous avons essayĂ© de travailler avec cette rĂ©alitĂ© et de proposer ici une introduction Ă  un travail en devenir. Pour ĂȘtre tout Ă  fait sincĂšre avec vous, ce constat prĂ©gnant impacta toute l’équipe. Lors de rĂ©unions de relectures collaboratives, combien d’entre-nous durent prendre une pause face Ă  la succession de tĂ©moignages relatant des faits impactant le plus profond de nos ĂȘtres ou alors de nous voir nous dire Ă  quoi bon faire ce numĂ©ro si nous ne pouvons en sortir quelconques utilitĂ©s pour les Ă©tudiantes-x ou pour quelconques changements profonds des lieux pĂ©dagogiques en art. La sortie et la faisabilitĂ© de ce numĂ©ro furent Ă  maintes fois remises en question ; de mĂȘme que la portĂ©e de celui-ci. AprĂšs ces quelques allers-retours rĂ©flexifs entre nous, nous avons dĂ©cidĂ© de nous servir de tout cela comme de base Ă  notre recherche pour ce numĂ©ro. Et de prendre cette Ă©tendue Ă©ditoriale comme une possible et idĂ©ale Ă©cole qui s’apprĂ©henderait en quatre espaces. Le premier concernant le corps professoral et la production de nouvelles pĂ©dagogies ; un second, plutĂŽt Ă  rĂŽle de soin et de bienveillance pour accueillir la parole des Ă©tudiantes-x ; un troisiĂšme, relatant les actions menĂ©es par les directions d’école d’art et sur demande Ă©tatique de crĂ©er de nouveaux postes professoraux liĂ©s aux Ă©tudes dĂ©coloniales et/ou postcoloniales, de genre, entre autres mais aussi par une volontĂ© plus inclusives de ces espaces pĂ©dagogiques – cependant Ă©tant encore loin d’ĂȘtre des propositions suffisantes et impactantes, nous proposons de réécrire une histoire plus inclusives avec des lieux alternatifs tels que le projet de bibliothĂšque augmentĂ©e, projet que nous aimerions, suite Ă  ce numĂ©ro mettre en place en collaboration avec les Ă©tudiantes-x de plusieurs Ă©coles en France, pour ne pas dire toutes. Et pour finir un dernier espace qualifiĂ© de transgressif, dans lequel nous saluons les approches par le hors-sujet et l’autodidactie. 

Ce numĂ©ro et donc l’école naissante proposĂ©e ici est loin d’ĂȘtre parfaite mais Ă  apprĂ©hender comme la premiĂšre Ă©tape d’un travail, comme dĂ©clarĂ© plus haut, qui on l’espĂšre sera suivi par des actions concrĂštes en Ă©cole d’art. Mais ce que nous sommes sĂ»res-x, c’est que cette proposition Ă©ditoriale se retrouvera dans toutes les Ă©coles d’art en France et est une graine, en plus, dont Ă©mergera des actions, rĂ©flexions et dĂ©bats pour un avenir meilleur des Ă©coles d’art.

Pour conclure et rĂ©pondre Ă  ce silence :

Je suis Pascale Obolo ;

Je suis Jay Ramier ;

Je suis Paul-AimĂ© William ;

Je suis Flavien Louh ;

Je suis Alice Dubon ;

Je suis David DĂ©mĂ©trius ;

Je suis AFRIKADAA.

Avec : Adji, Yoann Aka, Geordy Zodidat Alexis, MĂ©lissa Andrianasolo, Charlotte Attal, Myriam Omar Awadi, Collectif Blackflower, Jean-François BoclĂ©, Patricia de Bollivier, Saly.D, David DĂ©mĂ©trius, Alice Dubon, Samy D’Alexis, Justin Ebanda Ebanda, OcĂ©ane Eliard, Étudiantes-x ENSA Paris Malaquais, Étudiantes-x de l’EnsAD, Gabriella Esparon, JoĂ«lle Ferly, Pink Floyd, Vanina GĂ©rĂ©, GĂ©rald Gonnot, Yoo Ra Hong, Hor, Hyeonsun An, StĂ©phanie Jamet, Cassandra Semeu-Kwekam, EloĂŻse Lem, Les Mots de Trop, Rachel Marsil, Myriam Mihindou, Pascale Obolo, Sophie Orlando, Nana (AnaĂŻs) Pinay, Dominique Pouzol, Samir Ramdani, Andrew RĂ©gent, Sacha Rey, Olga Rozenblum, StĂ©phane Sauzedde, MaĂŻmouna Silla, Fanny Souade Sow, Boulomsouk Svadphaiphane, Étienne Taye, Seumboy Vrainom :€, Youssef El Yedidi

Edito [EN]

The editorial space of AFRIKADAA has always been thought as a shelter and freedom space. To show, to transmit, to speak, and to propose freely. We really thought so until the moment of creating this issue. To confront us with the institution of the art school in France. A system as many testimonies say – idyllic on the outside and pathetic on the inside. 

The title of this special issue is Racism, silence, reshuffle
 Where do art school stand? We never imagined that the silence demanded by art school would be imposed on contributors. Despite the importance of the work undertaken by the AFRIKADAA collective to create that shelter space in which was set up, follow up, support for the diplomas, theoretical and bibliographical help, etc. But also, by the fact of being a platform in more to discuss around the problems related to the pedagogical spaces of the art schools. We saw ourselves in front of the self-censorship. That one provoking mutism, withdrawal, anonymity, or linguistic detours. In spite of everything, we tried to work with that reality and to propose here an introduction to a work-in-progress. To be completely honest with you, this prevalent observation impacted the whole team. During collaborative review meetings, how many of us had to make a pause in the face of a succession of testimonies recounting facts that impacted the deepest part of our beings, or to see us say to ourselves, what is the point of doing that issue of we cannot get out of it any usefulness for the students, or for many profound changes in the pedagogical places in art. The release and feasibility of this issue was repeatedly questioned. And to take this editorial scope as a possible and ideal school in four spaces.

The first one concerning the faculty and the production of new pedagogies. The second one, rather with a role of care and benevolence to welcome the word of the students. A third one, relating the actions carried out by art school managements. And on state demand to create new teaching positions linked to decolonial and/or postcolonial studies, gender studies, among others. But also, by a more inclusive will of these pedagogical spaces – however still being far from being sufficient and impactful proposals. We propose to write a more inclusive history with alternative spaces such as the augmented library project – we would like to implement it in collaboration with students from several schools in France. And finally, a last space described as transgressive, in which we welcome off-topic/irrelevant and self-education approaches. This issue and the school thought here is far from being perfect but to be apprehended as the first step of a work, which we hope will be followed by concrete actions in art schools. But we are sure that editorial proposal will be found in all the art schools in France. And is a seed, moreover, from which will emerge actions, reflections, and debates for a better future of art schools.

To conclude and answer that silence:

I am Pascale Obolo.

I am Jay Ramier.

I am Paul-Aimé William.

I am Flavien Louh.

I am Alice Dubon.

I am David Démétrius.

I am AFRIKADAA.

w/ Adji, Yoann Aka, Geordy Zodidat Alexis, MĂ©lissa Andrianasolo, Charlotte Attal, Myriam Omar Awadi, Collectif Blackflower, Jean-François BoclĂ©, Patricia de Bollivier, Saly.D, David DĂ©mĂ©trius, Alice Dubon, Samy D’Alexis, Justin Ebanda Ebanda, OcĂ©ane Eliard, Étudiantes-x ENSA Paris Malaquais, Étudiantes-x de l’EnsAD, Gabriella Esparon, JoĂ«lle Ferly, Pink Floyd, Vanina GĂ©rĂ©, GĂ©rald Gonnot, Yoo Ra Hong, Hor, Hyeonsun An, StĂ©phanie Jamet, Cassandra Semeu-Kwekam, EloĂŻse Lem, Les Mots de Trop, Rachel Marsil, Myriam Mihindou, Pascale Obolo, Sophie Orlando, Nana (AnaĂŻs) Pinay, Dominique Pouzol, Samir Ramdani, Andrew RĂ©gent, Sacha Rey, Olga Rozenblum, StĂ©phane Sauzedde, MaĂŻmouna Silla, Fanny Souade Sow, Boulomsouk Svadphaiphane, Étienne Taye, Seumboy Vrainom :€, Youssef El Yedidi

YĂ©kri YĂ©kra ‱ la chronique radicale

Comme pour tous projets initiĂ©s par le collectif AFRIKADAA, l’espace radiophonique YĂ©kri YĂ©kra se veut tel un hub de recherche oĂč oralitĂ© et rĂ©ception auditive rĂ©sonnent, questionnent et dialoguent en surpassant les limites diplomatiques. Haut-parlants des sans-voix, crieurs des silences. La voix, respirant et marronnant par ses vibrations, peut Ă©clairer un regard enfermĂ© dans sa pensĂ©e et dans sa prison sĂ©mantique. La mission est donc de donner la parole aux voix longtemps Ă©clipsĂ©es, les faire rĂ©sonner et trembler. Entre chroniques, pause musicale et performances, YĂ©kri YĂ©kra devient bande passante contĂ©e. Le collage sonore d’une radicalitĂ© artistique diffĂ©rĂ©e oĂč la mĂ©moire collective et l’archivage radical y sont rĂ©activĂ©es !

YĂ©kri YĂ©kra ‱ TĂšt nĂšg

YĂ©kri YĂ©kra a oun projĂ© di kolektif AFRIKADAA. Li chonjĂ© atĂČ a oun mayouri di lesprit ki ka pran kĂČ andan oun radyo ki ka bail ounlo palĂČ, kesyon Ă©pi dĂ© ou trwa tĂČtĂČbyĂČtĂČ. Ak sa, sa nou vlĂ© sĂ© jambĂ© bordir-yan ka frennen nou driv. OparlĂšr pou sĂ© esclav-yan di silans. Antr kronik, lanmizik Ă©pi performans, YĂ©kri YĂ©kra ka divini oun kont kĂ© so titim.

Pa ßasĂ© pli lwen oun konvwĂ© kadansĂ© ka sonnen konsa !

YĂ©kri YĂ©kra ‱ the radical column

The YĂ©kri YĂ©kra radio space is intended to be a research lab where orality and auditory reception resonate, question and dialogue by surpassing diplomatic limits — as all projects initiated by AFRIKADAA. Speakers of the voiceless, shouters of silences. The voices that breathe can illuminate a look — locked in its thought and in a semantic prison. The mission is therefore to give voice to voices that have long been eclipsed, to make them resonate and quake.

Between chronicles, interludes and performances, YĂ©kri YĂ©kra becomes a [storytelling] tape. The sound collage of a deferred artistic radicality — the collective memory and the radical archiving are reactivated here!

Voici l’histoire des sans-voix contĂ©e par les griots du futur :

— YĂ©kri YĂ©kra de Jony Lerond
— Manifeste RĂ©voltes silencieuses par Pascale Obolo et David DĂ©mĂ©trius

— À ceux qui nous ont offensĂ© par Alice Dubon
— Afrojazz Protest par Wilfried Nakeu

— Lecture de poĂšmes issus du recueil Pokoninon d’agneaupimentĂ© par David DĂ©mĂ©trius
[mes mythes, Aux Lauriers de Césaire, BotE, 3eme eye]

— GĂ©nĂ©ration 1 et demie par Boulomsouk Svadphaiphane

— Lecture de poĂšmes issus du recueil de Raymond Charlotte par Paul-AimĂ© William
[A fleur a gout di san an ba soley a, Bombkapéte, Cayenne, Fanmtyenbe, Konspiration, La dĂ©ambulation du monde, LibertĂ© pour la Guyane, Mai 81, Pa montĂ© kĂ© ton pat chique, Une goutte de sang au soleil]

— SĂ© messie kriminĂšl pa ka jouĂ© par Jean-François BoclĂ©
— Chants nocturnes pour les noires AmĂ©riques I par Jay [One] Ramier

— DjĂšli par Sarah TourĂ©
— Chants nocturnes pour les noires AmĂ©riques II par Jay [One] Ramier

Des grains de poussiĂšres sur la mer ou la curation par parcimonie

Mardi 6 déc. 2022 à 10h52

par David Démétrius

Qu’aurai-je dĂ» attendre d’une nouvelle exposition sur la CaraĂŻbe[s] crĂ©olophone Ă  base français, s’intitulant Des grains de poussiĂšre sur la mer et se sous-titrant Sculpture contemporaine des CaraĂŻbes françaises et d’HaĂŻti ?

En tant que corps caribĂ©en, je devrais sĂ»rement [je ne sais pas], de façon optimiste, en attendre beaucoup de cette dĂ©marche. Plier l’échine et ĂȘtre reconnaissant du travail entrepris, et cela, depuis quatre ans. Mais dĂ©solĂ© de commencer ce texte par l’incomprĂ©hension et l’exaspĂ©ration ! Une incomprĂ©hension du titre choisi [et gardĂ©, malgrĂ© ces fameuses annĂ©es, de recherche ?, en background et ayant la volontĂ© de faire de cette exposition une itinĂ©rance en France MĂ©tropolitaine !] qui paraissait beaucoup plus sexy et poĂ©tique en anglais Dust Specks on the Sea [et encore si j’enlĂšve de ma tĂȘte la rĂ©fĂ©rence m’apparaissant immĂ©diatement]. Le texte curatorial ainsi que le discours d’Arden Sherman, curatrice de l’exposition confirma le pire « En 1964, effectuant un voyage d’état en Martinique, Guadeloupe et Guyane française, Charles de Gaulle survole en avion la mer des CaraĂŻbes, et dĂ©crit les Ăźles comme autant de « grains de poussiĂšre sur la mer » ». Quand nous connaissons la politique coloniale et le positionnement de De Gaulle sur ces territoires, oĂč vouloir en venir en commençant de la sorte une exposition sur les CaraĂŻbes françaises ? Surtout quand l’exposition, et je sous-entends le propos curatorial, ne se positionne aucunement sur la question [mais je reviendrai trĂšs vite dessus].

Je reprends le fil de ma pensĂ©e – devrais-je entendre par grains de poussiĂšres sur la mer la rĂ©gion qu’est celle de la CaraĂŻbe[s] ? de laquelle les artistes-x, ici prĂ©sentes-x, ainsi que moi- mĂȘme provenons ? On pourrait me rĂ©torquer l’utilisation de « poussiĂšres de terre » selon Édouard Glissant [devant avoir les oreilles sifflant depuis quelques annĂ©es maintenant et le dos bien large car il, Glissant, est Ă  mon grand bonheur, citĂ© et prĂ©sent de toutes parts pour le meilleur mais aussi et surtout pour le pire – en vue de justifications Ă  toutes sauces…] mais lisons-le rĂ©ellement, essayons de comprendre ou alors de dĂ©chiffrer sa pensĂ©e et faisons-le ensuite apparaitre dans nos citations ! Ce mĂȘme Glissant reprendra la citation dans son Discours en la dĂ©jouant de son contexte initial, « DĂ©crire c’est transformer. […] Entre l’Europe et l’AmĂ©rique, je ne vois que des poussiĂšres. AttribuĂ© Ă  Charles de Gaulle, Ă  l’occasion d’un voyage en Martinique. »* MĂȘme si le texte se tente ensuite Ă  ĂȘtre critique cela reste soit dĂ©tachĂ© et de surface « rĂ©vĂ©latrice de la perspective surplombante […] une perspective dont les racines plongent dans l’Histoire de la France comme puissance coloniale dans les Antilles » soit farfelu « Ă©voque l’effet mystĂ©rieux et presque surnaturel que peut susciter une vue aĂ©rienne de l’archipel des CaraĂŻbes ». En ce qui me concerne le titre a Ă©tĂ© de poussiĂšre et doit retourner Ă  la poussiĂšre…

Si je dois continuer sur mon incomprĂ©hension, attardons-nous cette fois-ci sur la notion de sculptures prĂ©sente dans le sous-titre et devant ĂȘtre, si ma lecture Ă©tait bonne de celui-ci, une exposition dont le point de dĂ©part et le liant narratif serait ce mĂ©dium. La question du pourquoi la sculpture ? fut posĂ©e Ă  Arden Sherman dont elle rĂ©pondit ĂȘtre sensible et passionnĂ©e depuis de nombreuses annĂ©es, mais encore ? Elle confirmera, cependant, que la sculpture est peu prĂ©sente ici mais pouvant ĂȘtre ressentie par le biais d’autres mĂ©diums. Encore une fois, si propos curatorial il y avait, je n’aurai pu que lui donner raison et la rejoindre sur ce point mais… celui- ci est Ă  l’état de la sculpture dans cette exposition c’est-Ă -dire Ă  l’état d’absence ou bien caractĂ©risĂ© par les traces de poussiĂšre prĂ©sentes dans le titre. OĂč sont donc les Minia Biabiany ?

Sandra Dessalines ? ou encore Carlos AdaoudĂ© et l’école bushinenge ? Une sculpture[S] bien trop [marronne ? caribĂ©enne ? conceptuelle et spirituelle ?] incomprĂ©hensible pour celleux ne voulant et surtout ne pouvant rĂ©ellement la dĂ©crypter. Des grains de poussiĂšres sur la mer Ă©quivaut donc Ă  non pas se retrouver face Ă  un travail de recherche rĂ©flexif autour ou Ă  partir de la sculpture caribĂ©enne mais face Ă  un moteur de recherche dans lequel y ont Ă©tĂ© placĂ©, dans un fourre-tout, les mots clĂ©s CaraĂŻbes-françaises-artistes-HaĂŻti tout en lĂ©sinant sur la notion de sculpture.

Comme prĂ©dit plus haut, l’incomprĂ©hension s’accompagne d’une certaine forme d’irritation. Celle-ci me venant de l’irrespect Ă  l’encontre de certaines Ɠuvres et donc des corps-artistes-x auxquelles elles renvoient. Je pense aux Ɠuvres Ă‰cume de ma mĂšre et Les Tiags de mon Oncle de JĂ©rĂ©mie Paul, Ɠuvres sentimentales pour l’artiste, au regard du discours plastique et esthĂ©tique Ă  l’estime des figures que peuvent ĂȘtre celles de la famille. Restons un petit instant sur Les Tiags de mon Oncle, travail ouvert Ă  la considĂ©ration du dĂ©tail et Ă  la douceur de bĂ©atilles. Comment ne pas se sentir froisser face Ă  la dĂ©faveur de l’attitude curatoriale que de placer cette piĂšce en hauteur [et quand je parle d’hauteur, traduire cela en un point culminant – demandant une gymnastique oculaire pour apprĂ©hender au pire un dĂ©tail, au mieux un dĂ©risoire Ăźlot… de santiags]. Un travail pouvant quasiment passer inaperçu si l’idĂ©e ne nous venait point de lever les yeux dans ce sas, saisit dĂšs notre arrivĂ©e par ces grands formats, Untitled, de Julie Bessard. C’est toujours dans ce sas – Ă  interprĂ©ter d’avoir Ă©tĂ© un dĂ©fi et une faille Ă  investir convenablement – que se situe un second travail irrespectueusement exposĂ©, Key Escape de Ronald Cyrille. Cette embarcation, de nouveau placĂ©e en hauteur, ayant Ă  son bord toute l’Histoire de son propos, prend ici le large et foukan dans les hauteurs du malheureux oubli. Je pourrai de mĂȘme relever et proposer une discussion Ă  partir de Les amulettes et les trophĂ©es – l’huĂźtre de GaĂ«lle Choisne dont la poĂ©sie et la force du message, exprimĂ©es par la figure de l’huĂźtre, sont emportĂ©es par la marĂ©e du dispositif scĂ©nographique et se voient Ă©chouĂ©es telles une huĂźtre seule sur ce mur blanc.

MalgrĂ© tout cela, j’aimerai apporter une note positive Ă  cette exposition car il y en a bien une, qui est celle que les artistes exposĂ©es-x possĂšdent de rĂ©els univers esthĂ©tiques manifestant la fascinante pluralitĂ© du gĂ©nie caribĂ©en et de ce que veut dire vivre plastiquement la CaraĂŻbe[s] et son/ses corps. En dĂ©pit d’une direction prĂ©cise, forte et d’une proposition discursive riche [curatorialement parlant], les artistes ont rĂ©ussi Ă  exister dans ce chaos – ne s’apparentant aucunement Ă  celui Ă  l’origine de la crĂ©ation de toute chose en contexte caribĂ©en mais plutĂŽt Ă  ce dont on sait dĂ©jĂ  –, et pour celleux prĂ©sentes Ă  apposer un discours qui Ă©tait jusqu’ici absent.

Pour rĂ©pondre Ă  ma question de dĂ©part, je n’attendais donc rien d’une exposition sur la CaraĂŻbe[s] portĂ©e par des collĂšgues-x non-caribĂ©ennes-x. On pourra me faire porter le chapeau du discours communautariste mais s’il faut l’ĂȘtre – communautariste – pour avoir de la qualitĂ© quand une exposition porte sur la CaraĂŻbe[s] ; je suis prĂȘt Ă  en payer le prix.

C’est pour cela que je prends la dĂ©cision, exprimĂ© par ce geste radical et je m’en excuse d’avance auprĂšs des artistes, de ne pas accompagner ce texte de visuels. Un respect que je porte au travail et aux personnalitĂ©s des artistes – dont le travail n’a aucunement Ă©tĂ© respectĂ© – et symĂ©triquement exprimer le rejet d’une opĂ©ration curatoriale dĂ©fectueuse [pour ne pas dire nĂ©faste pour l’esthĂ©tique caribĂ©enne].

Je ne peux que vous dire Ă  trĂšs vite… mais en attendant,

« Écoutes dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C’est le Souffle des AncĂȘtres. »**

Merci Ă  RaphaĂ«l Barontini, Julie Bessard, Jean-François BoclĂ©, Alex Burke, Vladimir Cybil Charlier, GaĂ«lle Choisne, Ronald Cyrille Aka B.Bird, Jean-Ulrick DĂ©sert, Kenny Dunkan, Édouard Duval-CarriĂ©, Adler Guerrier, Jean-Marc Hunt, Louisa Marajo, Najja Moon, Ricardo Ozier-Lafontaine, Marielle Plaisir, Michelle Lisa Polissaint, Tabita RĂ©zaire, Yoan Sorin, Jude Papaloko Thegenus pour votre travail !

Des grains de poussiùre sur la mer. Sculpture contemporaine des Caraïbes françaises et d’Haïti,

Ferme du Buisson, Noisiel du 15 oct. 2022 au 29 janv 2023

* Je me dois de te remercier, Yana Langston, pour le rappel de cette citation de Glissant. Je suis conscient que ce texte contient des lacunes [cf. un Ă©change rĂ©cent que l’on a eu ensemble] mais c’est aussi un moyen d’accueillir des critiques [sĂ»rement les tiennes ?] Ă  cette propre critique d’exposition. Bien Ă  toi !

**Birago Diop, Souffles

NAKOMITUNAKA

Le 4 dĂ©c. 2022 — Ă  20h07

Par PAW et David Démétrius

UNE CRITIQUE DE L’EXPOSITION « SHÉHÉRAZADE, LA NUIT » AU PALAIS DE TOKYO FAIT EN MOINS D’1 SEMAINE PAR DEUX MEMBRES D’AFRIKADAA, LE MAXIMUM QUE L’ON PUISSE PROPOSER QUAND A ON RIEN À FAIRE. VRAIMENT. ILS PARLENT DE SALOPERIES, DE JOIES, DE TRAHISONS, D’ECHOES CARAÏBES LORSQUE L’ON TOURNE LE DOS À L’EN-NUIT. ET ILS SE MARRENT BIEN.

P.S : le serein OU soukou est cette passerelle en fin de journĂ©e, prĂ©cĂ©dant l’en-nuit oĂč les monstres sortent faire malĂ©diction ‱ dans la mythologie kamite-antillo-guyanaise ! 

Retrouver la critique en version traitement de texte sur ce lien.

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669 + 973 = 1642, yovodah (Biennale de Lyon)

par PAW (4 novembre 2022 Ă  11:46)

veille militant_es. Un glock coĂ»te 700 € sans les balles. veille millitant_es. Suit le vent, n’ait point peur, prend des risques flirt avec le meurtre, bombarde par coeur : « avant la noce, on aiguise les couteaux ». veille milliant_es. Vise tjrs la tĂȘte pour y loger un chaman. veille milliant_es. fait tomber la neige mĂȘme en plein’ canicule volcan O mon bon souhait 

crédit : paw

aĂŻe. ne nous leurrons point, le leitmotiv de cette manifestation est une litote. 

pour peu que ce thĂšme soit dĂ©ter, nous devons tout de mĂȘme dĂ©shampĂ© 

la mezza voce de cette soupe opĂ©ra *Manifesto o’ fragility* managĂ©e par deux MCs (masters of curating) reflĂ©tant l’image gĂ©nĂ©rale du colorwashing (green, white, pink, token noirx) dans le ghetto de l’art contemporain

c’est dedans cette ville qu’en 2019, Anas, un Ă©tudiant syndicaliste, s’est immolĂ© par le feu devant le Crous pour trahir la mutitĂ© des prĂ©caritĂ©s Ă©tudiantes —

des sans bourse, des sans logement, des sans aide, des sans soin, des sans famille, des ventres creux Ă  midi

cette fragilité tue (point)

Anas a survĂ©cu ; sa lettre de suicide appelait dans un ton de manifeste de bon’ oreilles

« Luttons contre la montĂ©e du fascisme, qui ne fait que nous diviser et crĂ©er et du libĂ©ralisme qui crĂ©e des inĂ©galitĂ©s. J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE de m’avoir tuĂ©, en crĂ©ant des incertitudes sur l’avenir de tous-tes. j’accuse aussi le Pen et les Ă©ditorialistes d’avoir crĂ©e des peurs plus que secondaires. Mon dernier souhait, c’est aussi que mes camarades continuent de lutter, pour en finir dĂ©finitivement avec tout ça. Â»

c’est aussi, dans cette ville, qu’a Ă©tĂ© crĂ©er, en 2012, l’association nĂ©o-nazi, GĂ©nĂ©ration identitaire, petite fille de KlausBarbie & du Cardinal Barbarin et qui fut dissoute en 2021. 

fuck le nazisme larvĂ©, le fascisme actuel, le racisme d’état, l’islamophobie des mĂ©dias, le capitalisme patriarcal systĂ©mique en France et dans cette ville. ces saletĂ©s marchent sur le dos fragile de ceux « qui meurent dans le silence le plus complet. Â»

en vrai, cette biennale de Lyon est samo 

mĂȘme MbappĂ© est plus politisĂ© — il me semble avoir connu Ă©vĂšnement plus hypocrite cependant je tourne de l’oeil lors mĂȘme que je lis que 

le CIC est partenaire officiel de la biennale 

en sachant Ă  quel degrĂ© cette banque française 

a dĂ©possĂ©dĂ© HaĂŻti de ses richesses ! 

et qu’en n’est-il du CrĂ©dit Lyonnais qui saugrenuement n’est de la fĂȘte 

mais qui par ailleurs est impliquĂ© dans le sous-dĂ©veloppement de l’Afrique comme l’a constatĂ© l’historien africaine Walter Rodney  

ce manifeste d’la fragilitĂ© vise-t-il vraiment des rĂ©parations et des formes de rĂ©sistances. pouvons-nous s’il en est encore temps « aller au-delĂ  de l’accent mis sur la rĂ©sistance et suggĂ©rer que des concepts comme l’abandon, le rĂȘve et l’attente peuvent nous rappeler la richesse de l’humanitĂ©, de l’humanitĂ© noire. Â»

crédit : paw

les deux MCs ont manquĂ© de prendre sereinement una voce antifascista per la rivoluzione contro la guerrilla di posizione en occupant plusieurs lieux culturels de la ville. 

comprenons-nous bien, ils convergent vers ce que le thĂ©oricien italien, AntonioGramsci, appelait une « rivoluzione passiva Â» orchestrĂ©e aujourd’hui, en France, par le macronisme d’intĂ©rĂȘt colonial et ayant pour essieu mondial : la suprĂ©matie blanche.

le thĂšme de fond de cette curation pour institutions nĂ©olibĂ©rales est une rengaine de vendeur de voiture face Ă  la mise Ă  mort par l’histoire (nous y reviendrons) 

et la servitude et les violences policiÚres et la souffrance au travail et la (néo)libéralisation des hÎpitaux, du service public, des universités et

la phynanciarisation programmĂ©e de nos retraites, 

et la prohibition de la prostitution et la fuite en avant dans l’écocide en cours

c’est cette fragilitĂ© sans verbe que rĂ©ussit Ă  conserver et Ă  reproduire les chef_fes d’entreprise, banquiers et autres dogues de la profitasyon.

—

que mon cousin soit de partance pour Lyon 

a Ă©tĂ© une drĂŽle de nouvelle 

je lui ai demandĂ© d’aller visiter les expositions Ă  ma place comme 

scrutateur Ă  la maniĂšre de Sylvie pour Sanglis dans Terre magnĂ©tique 

moyennant une bouteille de Hennessy pour le prochain after Ă  Cayenne 

et le billet d’entrĂ©e et des per diem 

pour la journĂ©e, j’aurais photos vidĂ©os textes cartels oeuvres et de petits commentaires sur cette biennale d’art 

contemporain 

je n’ai pas eu de rĂ©sistance pour le convaincre Ă  vrai dire

il n’avait pas grand chose Ă  faire lĂ , 

à part accoucher —

soit arriver enceinte de Cayenne Felix ÉbouĂ© Ă  Paris Orly sans blĂȘme 

avant de rejoindre Lyonzon en TGV pour chier dans les toilettes d’un telo ibis 

les cocons de soie dans son ventre

il m’a rien dit rien or on savait tous*tes — qu’i Ă©tait un passager de Air CocaĂŻne 

je ne vais pas le snitch ; c’est pour cela que son nom sera 

anonymisé dans le texte et

puis on sait tous*tes que s’il devait ĂȘtre arrĂȘter, le serait jĂ  ; c’est juste que les flics ils ne veulent pas et que ça arrange l’Etat colonial français de crĂ©er et maintenir cette misĂšre blanche 

en Colonie=Guyane

les mules sont relaxĂ©.es pour moins de 1,5 kilos de soie 

dans leurs boyaux ou valises — 

et ce, si et seulement si, on les shop.

La prison le ferait bien du mal or « la prison (peut devenir) lieu de d’apprentie du militantisme politique. Walter Rodney constata que plusieurs dirigeant nationaliste africains avaient obtenu leur diplĂŽme dans les prisons coloniales, et que les prisons sud-africaines et Ă©tats-uniennes dĂ©tenaient quelques-uns des Noirs les plus brillants.»

je n’attendais rien de spĂ©cial des donnĂ©es que m’a envoyĂ© Émile

il y avait jĂ  plein de trucs sur instagram etc. 

et leur site internet 

me suis dit il n’y pas de concert de Big la F 

pour la biennale donc c’est samo

la fragilitĂ© crĂ©e compose de nouvelles solidaritĂ©s ar-tis-tis-tiques, de nouvelles forces, de nouvelles menaces dĂ©coloniales — donc pourquoi pas avec 

la musique noire

la F est un’ Trapstar de la drill FR. il vient de Villeurbanne. les deux MCs (je m’en cure de leurs blazes) pouvaient bien l’inviter pour parler de la fragilitĂ© lors d’une confĂ©rence 

comme Ă  l’époque KRS One Ă  Paris 8

naaaah pas possible, tu rĂȘves 

or je blague pas sa mĂšre

une confĂ©rence pour parler de sa vie d’artiste, de son QLF (en style BMF ou OTF pas comme les autres orpailleurs de noirceur), de ses lyriques ainsi que ses connexions dans l’industrie et sur Ur-anus

de ses pensĂ©es pour « rĂ©tablir l’honneur d’mes frĂšres / En manque d’inspi’, en manque de sous, en manque d’amis, en manque d’amour Â» comme il pera 

« l’objectif : nourrir la famille Â» et ensuite remercier son « public pour l’amour, j’jure chaque lettre, chaque mot me touche Â»

Mais non

Fleurs lĂ©tales 

crédit : Emile et paw

or y a quelque chose qui trappe dans ce manifeste — 

les images florales

ils ont fait tout un’ com’ ingĂ©nieuse sur l’identitĂ© visuelle de la biennale—un espĂšce d’espĂ©ranto avecque le style d’Annie Ernaux

lyonzon a une large patrimoine d’horticulture et d’industrie patriarcale coloniale

mea culpa ~ tu vois l’entubage

cette culture est surtout neutralisĂ©e et reconduit l’idĂ©ologie nationalitaire et racialiste des historiens de l’art français de la Renaissante par le trope de la floraison — 

Comme les suprĂ©maciste blanc de l’Ordre de la fleur qui considĂšrent la musique noire comme une menace civilisationnelle dans le roman Mumbo Jumbo de Ishmael Reed

ains’ pour les promeneuses_res du Parc de la tĂȘte d’Or 

𓇗 Belle de Clermont 𓇖 Duchesse D’auerstaedt 𓇚 Broceliande 𓇕 Petit Trianon 𓇓 Etoile de Hollande 𓇘

je mande Ă  toutes vies oĂč sont enracinĂ©es les tĂȘtes de nĂšgre dans tout çà-lĂ  𓇘

y a mĂȘme des T-shirt de la biennale avec un motif de fleur

pour ĂȘtre gucci and gold

en collaboration avec Galerie LaFayette

mais c’est uggly and cheap

ces images florales sont prolétarisantes ~ on ne sait rien des fleurs prises en photo si on peut les infuser, les transformer en onguent, en cataplasme ou en parfum rien

en vrai il aurait pu mettre une feuille de ganjah 

la rose porcelaine d’Asie aurait pu tenir l’affiche aussi

mais s’il fallait falar Ă©-co-no-mi-que-ment et so-cia-le-ment de fleurs ce serait avec celle que chante bien mieux que oim, Big la F :

« J’voulais ĂȘtre riche d’la fleur de coca, j’voulais ĂȘtre riche d’la fleur de kush Â»

tout est tressĂ©, comb’ de jeunes comme mon couz ki font la mule Ă  cause d’la fleur de coca

comb’ de renoi ki se fument la tĂȘte,

sans sacré ni désir de création, avec cette fleur de Kush

qui les empoisonnent en inoculant l’hostilitĂ©, la dĂ©bilitĂ© et la violence dans leur cervelle et dans la ure 

WesleyMohammad, docteur en sociologie et membre de la Nation d’Islam

Ă©dit que le marijuana est un’ arme contre les humanitĂ©-mĂąle-noirs et que cette drogue est promue par le hip-hop. Weed is the bullet and hip-hop, the gun.

je m’arrĂȘte lĂ  dans sa rĂ©flexion car elle dĂ©parle ensuite en discours anti race d’ep.

pour les artistes noirx par exemple crĂ©er des fleurs n’est pas anodin 

comme l’explique brillamment le *critique d’art*, 

Hennessy Yougman aka Hen-rock Obama aka Hen-rock Allah aka Pharaon Hennessy aka Mitt Romney’s drug dealer aka Mr. Museum aka Mr. Aka 

pour

son projet de performance Art thoughtz 

«JUST LIKE TUPAC, THIS EPISODE OF ART THOUGHTZ IS STRICTLY 4 MY NIGGAZ.»

crédit : paw

Hennessy Yougman avise le web 2.0 des maniĂšres les plus ingĂ©nieuses pour « ĂȘtre un artiste Ă  succĂšs. Tout en avançant l’argument qu’il faut ĂȘtre blanc pour vraiment rĂ©ussir, il ajoute en apartĂ©, que ça pourrait ne pas s’appliquer aux Noirs car si « un nĂšgre peint une fleur, ça devient une fleur de l’esclavage, une fleur de l’Amistad Â» (Claudia Rankine in Citizen – Ballade amĂ©ricaine)

approximativ. : « If you’re a white man you want paint a flower People see the painting of flowers they like Wow it’s a pretty ass of a flower it’s a motherfuck flower Nigger paint flowers it become slavery flower u know flower of Amistad something you know Bitch paint some flower it become a metaphor of a vagina it’s terrible u know be a white man grace you of universality, actually it’s natural way of naturally you making shit u know Â»

« WHITE MALE FLOWER

A pretty ass painting of flower.

Value derived from its formal attribute

NIGGER FLOWER

Signified for institutionalized racism and oppression 

Instantaneously a critique of power. Â»

ce que cache une simple fleur de coca sous couleur d’universalitĂ© c’est tout son ingĂ©nierie d’écologie coloniale et anti-noir. 

sa monoculture en Colombie et surtout la traite humaine qui frappe les corps noires pour la plupart des femmes (mais il y a quelques hommes ; les conceptions de la masculinitĂ© afrohype sont secouĂ©es un peu lĂ ) 

Avaler des boulettes de soie et les garder durant 10-12 heures.  

la coke a plusieurs surnom populaire par ex. « la coco Â» mais son nom le plus foudroyant et le moins connu est « la dame blanche Â»

durant l’esclavage, les femmes noires servaient de nourrice pour les enfants blancs de leur maütres et maütresses

elles Ă©taient mĂȘme forcĂ© de leur donner le sein, ce qui Ă©tait vĂ©cu comme le vol du lait dĂ©diĂ© Ă  leur propre progĂ©niture

Toni Morrison l’évoque de maniĂšre terrifiante dans son roman Beloved « ils m’ont pris mon lait Â» — ce fluide Ă©tant l’une des derniĂšre productions bĂ©nignes du corps noires hormis lacrymale, sĂ©minale, ovulaire, fĂ©cale, urinale. 

maintenant, l’asservissement au yovogah (le bomdage et la traite des humanitĂ©s noires par la cruautĂ© (dah) des blancs (yovo en langue)) se poursuit, 

aux Antilles-Guyane, en transportant des « dames blanches Â» dans le ventre d’un bateau ou dans son ventre de chair noir comme des nourrices-esclavisĂ©es au risque que ces dizaines de cocons explosent Ă  l’intĂ©rieur de l’estomac entraĂźnant un’ mort certaine. 

cela atteint aussi les humanitĂ©s noires en mĂ©tropoles qui revendent la marchandise quitte Ă  se faire soulever ou tuer par des porcs pour le plaisir d’une clientĂšle blanche bourgadiĂšre (les col blancs=nĂ©o-colons Ă  distance) prĂȘt Ă  snifer une-deux-trois traces pour une centaine d’€.

CONCENTRONS NOUS !

Emile n’a pu visiter que trois-quatre des lieux d’expo de la Biennale :  

crédit : Emile et paw

ANCIENNES USINES FAGOR MacLYON MUSÉE GUIMET JARDIN DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS LUGDUNUM – MUSÉE & THÉÂTRES ROMAINS LPA RÉPUBLIQUE MUSÉE D’HISTOIRE DE LYON – GADAGNE MUSÉE DE FOURVIÈRE URDLA – VILLEURBANNE et PARC DE LA TÊTE D’OR, CHÂLET DU PARC 

c’est jĂ  bien ! vu le nombre de image que j’ai reçu en temps rĂ©el.

la premier expo Les nombreuses vies et morts de Louise Brunet

est ingĂ©nieuse, les textes qui accompagne cette « installation artistique Â» 

sont bien écrits on dirait le style des étudiants en cours de creative writing

ce qui trappe avec cette expo-installation c’est le fond et la force

je reviendrais sur les choix des oeuvres et leurs cas d’école 

crédit : Emile et paw

l’expo tentent de diagrammer l’histoire de Louis Brunet « une fileuse de soie qui vĂ©cut Ă  Lyon, et qui, semble avoir rejoint la rĂ©volution des « Canuts » (tisseurs de soie) en 1834 Â». 

ce faisant, Louise se tĂ©lĂ©phone « sous diffĂ©rentes formes binaire, Ă  la fois rĂ©elle et fictive, en explorant diverses manifestation de la fragilitĂ© dont les luttes furent oubliĂ©es ou passĂ©s sous silence en divers lieux et Ă  plusieurs moments de l’Histoire avec une grande H-ache. »

rien Ă  redire Ă  cela 

alas on pourrait mĂȘme adapter le scripte pour un’ sĂ©rie Netflix — au pire çà fait penser au film tout naze : Everything Everywhere All at Once – Dans une autre vie — acclamĂ© par la critique

ce genre de scĂ©narii sont utilisĂ©s selon la sociologue, SamBourcier, dans l’une des idĂ©ologies dominante qu’elle appelle « le management de la diversitĂ© Â»

une politique de contrĂŽle de la visibilitĂ© des minoritĂ©s raciales, sexuelles et de genres portĂ©es par la gauche rĂ©publicaine et menĂ©es par des entreprise culturelles comme Netflix 

Cela prend forme par ex. dans les séries pour ado afin de tirer le max de valeurs monétaires coloniales patriarcales nationale suprémaciste blanche

en surplus l’idĂ©e d’histoire ici est has been — elle resuçe le postmodernisme FR — et ne pratique que de façon managĂ©riale le postcolonial sous lean

trĂšs loin du dĂ©colonial militant noire et 

Ă  des annĂ©es-lumiĂšres de l’afropessisme

La conception de le histoire et des histoires proposĂ© par les deux MCs sont de l’ordre d’une prĂ©histoire carno-antropo-logo-centrique qui n’a pas mĂȘme franchit la ligne de couleur du siĂšcle vignt pourceque Brigitte (Macron) femme de flic du tout premier ministĂšre est la premiĂšre consultation doc !  

« IL A ÉTÉ PENDU CE MATIN 

À L’AUBE UN NÈGRE COUPABLE 

D’AVOIR VOULU FRANCHIR LA 

LIGNE Â»

— L.G Damas

Le personnage principale que j’appelle LOUISE 14Pro n’a pas de 

futurs — pour faire simple

sa borne historique est limité de [1834, à notre instant t ]

LOUISE 14Pro n’a pas d’intervalles ouvert comme par exemple ]1, +∞ [ 

selon le matheux GottlobFrege   (voir. la physique quantique)

« zéro » et « un » tels des noms propres de nombres, peuvent avoir des définitions imprédictibles

la mort, le un ; la vie, le zéro

— je ne parle mĂȘme pas de la gĂ©ographie, y pas de rĂȘves ni d’étoiles

dorées 

l’image culturelle de Lion qui me frappe le plus souvent c’est le tableau de Marie de MĂ©dicis et Henri IV Ă  Lyon — La Marie de MĂ©dicis 1622-1624 de

Pierre Paul Rubens

LOUISE 14Pro est ce modĂšle d’intĂ©gration iconologique survolant les terres du 669

comme la roturiĂšre italienne avant que son gosse Louis XIII lĂ©galise la pratique de la traite nĂ©griĂšre en 1642 cf. mes ancĂȘtres esclavisĂ©*es !

crédit : Louvre

ŰšÙŠŰ±ÙˆŰȘ

Emile m’a rapportĂ© un comment’ d’un guichetier sur l’expo suivante dans le bĂątiment du macLyon : « Beyrouth et les Golden Sixties n’est pas trĂšs interessante. Ça parle du Liban Â» = pas assez exotique 

j’ai tout de mĂȘme Ă©tĂ© surpris par l’absence de personnels de sĂ©cu noirs ou de mĂ©diatrice*eurs racisĂ©*es dans les vidĂ©os que j’ai reçues — est-ce une politique de sous-traitance seulement parisienne—voire d’IDF ? 

crédit : Emile et paw

le travail d’archive-va-ti’can peut Ă©galement nous trompĂ© dans le deuxiĂšme volet de *Manifesto o’ fragility* (Mofo = NTM (Marianne noire et blance))

les archives des affiches ou catalogues d’exposition au Liban et dans sa diaspora sont une forme de contrĂŽle prĂ©fectoral du pouvoir/savoir comme l’a pensĂ© DeuleuzesansGuattari Ă  partir de l’oeuvre de Muzil dans ces cours Ă  pAris 8 — le prof de philo conseillait « un trait diagrammatique ou un trait de diagramme Â» 

ouverts au sous-monde 

au lieu de « Donc, vous voyez, si je dis : imposer une tĂąche Ă  une multiplicitĂ© peu nombreuse dans un espace fermĂ©, ou si je dis : contrĂŽler les Ă©vĂ©nements principaux d’une multiplicitĂ© nombreuse dans un espace ouvert, si je dis ça, je donne des catĂ©gories de pouvoir. En revanche, je dis : punir, Ă©duquer, faire travailler, enseigner etc. etc., je dis tout ça, je dis : ce ne sont pas des catĂ©gories de pouvoir, ce sont des catĂ©gories de pouvoir/savoir. Â»

mon couz ne m’a pas send beaucoup de photos d’Ɠuvres de cette exposition

je peux le comprendre 

ces objets d’art sont exposĂ©s comme des archives ou source dont les « fonctions [ont Ă©tĂ©] formalisĂ©es et des matiĂšres [sont] formĂ©es. MatiĂšres formĂ©es, c’est : Ă©colier, ouvrier, prisonnier. » pour le contexte et l’objectivation d’une histoire culturelle pan-arabique tremblante et 

celle micropolitique de Beyrouth ŰšÙŠŰ±ÙˆŰȘ, de [1950, cos( 𝓍 + contemporain postcolonial)]

faisant de cette ville, 

« en soi, un manifeste de la fragilitĂ© Â»

or c’est dommage qu’il n’y ait pas d’écologie dans l’expo pour les luttes tiers-mondistes —

le Liban a participĂ© en 55 Ă  la confĂ©rence de Bandung en IndonĂ©sie. 

ma playlist : LP2 LA HONDA 19 FREEZE CORLEONE MAARLO SB LA F. JSX GAZO GREEN MONTANA SO LA LUNE KEN VYBZ CAMEO KILLI JOZZI KIMA KERCHAK ICE SPICE SAAMOU SKUU MALTY 667 x 669 2BZ ZOLA LALA &CE MENACE SANTANA LA FÈVE 137 SKWAA SKENG FELA 42DUGG KNUCKS COCHISE BIA $NOT YANN CLÉRY MinistĂšre A.M.E.R  BU$HI KING VON 1MPLIK140 PLAYBOI CARTI NINA SIMONE MILES DAVIS JOEY DABA$$ AYA NAKAMURA 21 SAVAGE A$AP MOB ! 

il est midi et des poussiĂšres. Emile a traversĂ© les expos du MacLyon en 

quelque heure

il poursuit le Mofo vers sa derniĂšre sĂ©quences Un monde d’une promesse infinie

la plus consĂ©quente elle regroupe une centaines d’artistes de plusieurs pĂ©yi se

dĂ©ployant sur onze plateaux incarnant dixit « les cycles de notre fragilitĂ© universelle Â» lol www.be-a-white-man.com grace you of universality, actually it’s natural way of naturally you making shit u know

çà va aller plus vite car le propos est identique 

et puis, il n’est allĂ© qu’au 

MUSÉE GUIMET (le bñtard a prix un Uber) ANCIENNES USINES FAGOR

☛

hĂ© je craint qu’un texte de critique d’art ne consent point pour fin l’expliquation in fine des tenant et aboutissants d’un Ă©vĂ©nement art-tische-tique 

et de ses secrets 

alors,

j’écrivoque, je sors de l’oeil d’ÈsĂč 

— et ce qui me rend fort marri — c’est le volume « d’oeuvre art contemporain et historique, de nouvelle commandes in situ et de nombreux objets Â» qui Ă©pousent lĂ  l’hĂ©gĂ©monie idĂ©ologique 

de la suprématie blanche (homicide racisme)

L’atmosphĂšre de ruines (usine dĂ©saffectĂ©e, musĂ©e abondonnĂ©e, jardin Ă  l’anglaise) 

qui nimbe ce thĂšme de fragilitĂ© peut s’envisager intellectuellement

cependant il se dĂ©gage  

par la prĂ©sence d’oeuvre ancien’ non contextualisĂ©e une hiĂ©rarchie  

la fragilité blanche (white fragility tiré du livre éponyme) étant le canon souverain

selon oim de cette atmosphĂšre raciale dans le Mofo au mĂȘme vue que la thĂ©orie faciale de Petrus Camper

Ă©tayĂ© par les travaux de l’historien de l’art 

Winckelmann (1717-1768) qui érigea un idéal grecque de

beautĂ© masculine 

permettant Ă  Camper de griffonner un systĂšme de mesures de l’angle crĂąnien Ă  partir de singes (58° pour l’orang-outang) puis des nĂšgres (70°) jusqu’au profil d’un « moulages de statues romaines (95°) et grecques (100°) Â», le mĂąle europĂ©en ayant (80°) sur cette Ă©chelle de l’évoluĂ©. 

Pour le scientifiques patriarche, les ouvertures faciaux « de moins de 70° correspondaient aux museaux des mammifĂšres. Les individus Ă©taient soumis Ă  des angles faciaux variĂ©s. La ligne faciale du bĂ©bĂ© dont les dents n’Ă©taient pas encore sorties accusait un angle de 95° ; chez l’enfant d’un an, il s’Ă©levait Ă  100° Â»

crĂ©dit : L’Invention de la race. Des reprĂ©sentations scientifiques aux exhibitions populaires.

Les effets de cette lois de l’histoire naturelle masculiniste influencĂ© par Buffon ne se trouve pas en quarantaine, comme on pourrait s’y attendre, au musĂ©e Emile Guimet, ancien Museum d’histoire naturelle de Lyon (1914-1968), 

mais sa diffusion raciale anti-noire s’oxygĂšne de maniĂšre mondiale, 

les espaces de la biennale de Lyon ne pouvant ĂȘtre immunisĂ© par un quelconque vaccin, contribue plutĂŽt Ă  la propagation de ce trauma somatique et phylogĂ©nique

« cette position mesure/outrance qui sert aussi dans le champ de l’art ancien avec le binĂŽme classique/baroque et la soi-disant rĂ©ticence française au baroque sera vouĂ©e Ă  de beaux jours dans nombre de manuel d’histoire de l’art. La mesure caractĂ©risant l’art français Ă  travers le temps, permet de le diffĂ©rencier et d’en assurer la supĂ©rioritĂ©. Â»

Il serait nĂ©cessaire d’analyser la notion de mesure Ă  partir des thĂ©ories compassĂ©es du baroque chez Glissant et de Deleuze telles deux faces d’une mĂȘme piĂšce qui ne se dĂ©tache point de l’idĂ©ologie racialiste de l’histoire de l’art 

crédit : Emile et paw

La prĂ©sence de reproductions dĂ©crĂ©pies de momies et de medu-netjer en toile peinte pour diversifier les formes de fragilitĂ© des civilisations passĂ©es ne fait que de racialiser davantage la situation de l’évĂ©nement puisqu’il n’est jamais fait mention des origines nĂšgre de l’Egypte Ă©tudiĂ© par le Cheik Anta Diop et

du vol de l’histoire par l’occident 

des racines kémites-asiatiques des cultures philohéllÚnes

par ailleurs, ses reproductions perpĂ©tuent l’illettrisme 

et l’orientalisme au tour de cette Ă©criture sacrĂ©e ayant pris naissance au bord 

du Nil Noir

J’ai Ă©tĂ© troublĂ© par la volition et la frivolitĂ© par lesquels les deux MCs ont investi le mobilier en bois du musĂ©um censĂ© prĂ©senter et classer des spĂ©cimens dans plusieurs armoires vitrĂ©e ceint au mur —

cela m’avait paru neuf tout d’abord de placer les oeuvres de Zhang Yunyao

sur la pratique du BDSM Ă  l’intĂ©rieur

crĂ©dit : de l’artiste

Faisant le tour grùce à la video envoyé par Emile

mon attention est captivĂ© par un’ armoire vide et pas Ă©clairĂ© 

on peut y lire sur un cartel de l’autre cotĂ© de la vitre

Les primates singes antropoĂŻdes

et puis 

tout mon enthousiasme s’efface —

l’investissement de ce bñtiment ne me semble plus qu’une

boulimie curatoriale mal digéré

j’ai arrĂȘtĂ© depuis de me convaincre qu’ils ont laissĂ© cet objet culturel 

en l’état pour signifier que sapiens sapiens sera bientĂŽt exposĂ© comme tel 

dans un’ grand armoire oĂč il serait inscrit : primates sapiens negrocĂšne 

le peu de culture (prendre soin) autour de cet objet clef parmi tant et tant

Ă  radicaliser mon acuitĂ© 

Ă  observer cette Ă©vĂ©nement comme l’empreinte archĂ©ologique —

de la fragilitĂ© anti-noire 

Pour RobinDiangelo l’autrice de White fragility, la fragilitĂ© « constitue quant Ă  elle un mĂ©canisme de dĂ©fense permettant de refuser d’endosser le costume du dominant et ainsi de profiter, sur le plan rhĂ©torique, d’une position imaginaire de victime. La fragilitĂ© blanche qu’expose DiAngelo peut ĂȘtre plus ou moins inconsciente ou tactique selon les cas. Â»

ici y a de l’évitement martiale sinon pour quoi laisser le signifyin’ monkey 

rater ad vitam ĂŠternam « l’Ɠil dĂ©robĂ© Â» que nomme ainsi Sanglis : 

« l’Ɠil dĂ©robĂ© vient Ă  mĂ©fait / le laps des ans nous a paru d’éternitĂ© / il n’est que de nos mots l’amas dĂ©nudĂ©, fol Â»

en surplus de la damnation de la couleur de leur peau, les connotations biologique de singerie s’est imposĂ©e au corpse/core/corps/qore noirs 

encastrĂ©s dans un’ grande armoire portative de mise Ă  mort 

iels luttent tant bien que mal Ă  renverser noirement, cette injure

— signifyin’ monkey peut se traduire par si(n)g(n)er le singe (l’emmĂȘlement de signe « sign Â» et singe « monkey Â») cette pratique sĂ©culaire tente par plusieurs techniques d’avoir le dessus sur un stigmate ou un adversaire

ainsi le hic est prĂ©sent 

dĂšs la sĂ©lection des oeuvres et leurs scĂ©nographies 

qui s’évertuent Ă  exposerune fragilitĂ© blanche 

dominante et destructrice

allons mĂȘme jusqu’à rĂȘver de maniĂšre eschatologique ou ambiguĂ« 

leur privilĂšge pervers  

crédit : Emile et paw

ils sont tombĂ© dans un lieu commun nocif oĂč les sculptures ancien’ nimbĂ© de connotations racistes et idĂ©ologiques les dĂ©passent ! Il aurait pu travailler la fragilitĂ© avec les collections du musĂ©e des africain de Lyon — ou bien avec le voyage de Martin Luther King dans la ville 

en consĂ©quence, sont confinĂ© Ă  un’ vision Ă©dulcorĂ©e, 

les oeuvres d’ontologie non-blanc 

soit ceux des artiste noir-es exposĂ©-es 

qui se comptent ici sur le doigt d’une main

noirx selon la variation actuelle de 

la ligne de couleur que semble ne pas voir les 2 Mcs

ielles sont damnĂ©-es Ă  faire du théùtre grec ou Ă  vouloir jouer le personnage noir d’un’ piĂšce racialiste de William Shakespeare

« Et puis tu vois, y a rien qui m’attend ici que la misĂšre pour du profit
 Y a un vivier d’talent dans ma ville, mais on est vouĂ© Ă  destin tragique

C’est la jungle, c’est le zoo ici que des fous, ça ressemble Ă  l’asile


J’ai pris un CDI au studio, j’me vois pas finir Ă  l’usine
 

Tout pour le gang, tout pour l’putain bastion » 

iels pourront jamais jamais comprendre gars — 

cimer Big la F pour ta vibe. mon « objectif n’est pas de valoriser « la mentalitĂ© de la rue » Â» mais de mener un pouvoir radical noir pour scĂ©ller la blancheur et ses sĂ©quelles car sa destruction est un leurre 

tout en sachant que cette esprit de la rue « est Ă  l’origine d’une destruction gĂ©nĂ©ralisĂ© Â» de la communautĂ© noire comme l’édit le psychologue Bobby E. Wright parallĂšlement Ă  la mentalitĂ© d’élite « de nos frĂšres et soeurs diplĂŽmĂ©s de grandes avec des honneurs, qui font parties des Noirs les plus dangereux au monde et agissant contres les intĂ©rĂȘt des Noirs, parce qu’il ont une orientation eurocentrique Â» — Aho

PAW is PAWER, mĂȘme dans l’évent, PAW is till <3

ici c’est l’OM fuck Paris et l’OL

TĂ©lĂ©phone : 

Amzat Boukari-Yabara — Walter Rodney, Un historien engagĂ©, 1942-1980

La F — Trap star — Outrou

Walter Rodney — How Europe underdeveloped Africa 

Robin Diangelo — FragilitĂ© Blanche 

Henry Louis Gates — The Signifying monkey 

Edouard Glissant — PoĂšmes complets —Terre magnĂ©tique 

Bancel, Nicolas, Thomas David, et Dominic Thomas — L’Invention de la race. Des reprĂ©sentations scientifiques aux exhibitions populaires.

Sam Bourcier — Homo Inc.orporated : Le triangle et la licorne qui pùte

L.G Damas — Black Label 

Webdeleuze — Sur Foucault le pouvoir

Toni Morrison, BLVD

Anne Lafont, L’art et la race : l’Africain (tout) contre l’oeil des LumiĂšres

Kevin Quashie — The Sovereignty of Quiet: Beyond Resistance in Black Culture

Klah Popo — Yovodah Et Panafricanisme. RĂ©sister Pour Survivre. S’unir Pour RenaĂźtre

Claudia Rankine — Citizen – Ballade amĂ©ricaine

Art thoughtz 

MinistĂšre A.M.E.R — Brigitte femme de flic

Antonio Gramsci — Cahier de prison 

Bobby E. Wright — La PersonnalitĂ© Raciale Du Psychopathe Et Autres Essais

ÈsĂč : dieu noir de l’interprĂ©tation dans la tradition Yoruba au Dahomey et au Nigeria, au BrĂ©sil et Ă  Cuba, en HaĂŻti et Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans. Esu est un forme actualisĂ©e du dieu Ă©gyptien, Djehouty (Thot en grec ancien). 

Marine BellĂ©go, Enraciner l’empire, une autre histoire du jardin botanique de Calcutta (1860-1910)

….

PAW (Paul-AimĂ© WILLIAM) : Membre de la revue AFRIKADAA et doctorant en histoire de l’art de la Guyane (EHESS & IMAF).

LA MARCHE DES CRÂNES À PARIS

par Jean-Pierre Bekolo (1er juillet 2022 Ă  10:25)

Crédit : Afrikadaa

Qui a autorisĂ© cette marche ? Une marche des chefs camerounais ! Une marche Ă  Paris ! En fait ils ne marchent pas, ils dansent comme des Sioux autour de l’obĂ©lisque de la place de la Concorde provenant de l’Égypte pharaonique.  Dansent-ils pour cĂ©lĂ©brer ces camerounais inconnus de la division Leclerc qui ont libĂ©rĂ© Paris ce 24 aoĂ»t 1944 et que la France a toujours cachĂ© ? Certainement pas. Les chefs camerounais vont parader le 10 juillet Ă  Paris pour cĂ©lĂ©brer la fin de leur culture « africaine » qu’ils sont obligĂ©s d’aller montrer Ă  ceux qui l’ont neutralisĂ©.

Si les chefs ont obtenu le feu vert des crĂąnes pour exposer leurs objets rituels dans un musĂ©e et de s’exposer eux-mĂȘmes lors d’un dĂ©filĂ© dans les rues de Paris, c’est qu’ils reconnaissent qu’ils n’existent plus qu’à travers le regard de l’autre. C’est Ă  dire que mĂȘme les « crĂąnes » reconnaissent que dans cette culture africaine, oĂč tout a un sens et une signification, est elle-mĂȘme devenue insignifiante Ă  leurs propres yeux et que leur existence de rois nĂšgres n’est plus qu’un spectacle oĂč ils jouent Ă  ĂȘtre des Africains. 

Imaginez qu’un habitant de ce quartier parisien descende acheter sa baguette et tomber sur ce dĂ©filĂ© royal de chefs camerounais dans les rues de Paris. Il regardera ces images qui viennent d’un autre monde et qui n’ont rien Ă  faire Ă  Paris, l’invitant dans ces conciliabules d’ancĂȘtres qui ne sont pas les siens. Il pensera Ă  tout, sauf Ă  ce que les chefs eux-mĂȘmes pensent de ce qui se passe au musĂ©e du Quai Branly-Jacques Chirac. Car s’il y a bien une chose dont il faut discuter, c’est du sens de ce qui est montrĂ©. Quand un lamido (chef de la rĂ©gion du Nord-Cameroun) se promĂšne dans la ville, c’est une reconnaissance de son pouvoir sur son territoire et ses sujets. Quel est le sens de la marche d’un chef camerounais dans les rues de Paris ?

La grande diffĂ©rence entre La Route Des Chefferies, le nom de cette exposition au musĂ©e et l’Exposition Universelle de 1900 est le « lifting ».  Contrairement aux objets et aux personnes exposĂ©es Ă  l’Ă©poque, comme la VĂ©nus hottentote, nos objets exposĂ©s en 2022 sont des victimes consentantes. S’il y a une chose qui sĂ©pare fondamentalement la culture africaine de la culture occidentale, c’est que le dieu africain est partout, alors que le dieu monothĂ©iste des Blancs a Ă©tĂ© envoyĂ© au ciel. Sur terre, il a Ă©tĂ© confinĂ© dans les Ă©glises. Cela signifie qu’en Occident, non seulement Dieu est prisonnier, mais il est absent de la vie quotidienne et de la sociĂ©tĂ©. L’Occident fait exactement la mĂȘme chose en enfermant les objets rituels africains dans les musĂ©es. Enfermez les dieux africains et libĂ©rez les sociĂ©tĂ©s africaines ! Dieu a montrĂ© le chemin Ă  l’Africain, l’Africain imite Dieu et invente ainsi l’homme Ă  son tour. N’oublions pas que ces statues du Quai Branly sont une priĂšre, une priĂšre pour la maternitĂ©, une priĂšre pour la fertilitĂ©, pour la beautĂ© des enfants… ArrĂȘtez de les regarder comme si elles trouvaient leur raison d’ĂȘtre dans le plaisir qu’elles vous procurent. Parce qu’elles sont Ă©crites sur du bois, vous prenez ces pensĂ©es africaines pour des statues.  

Pendant longtemps, on a fait croire aux Africains que leurs traditions Ă©taient la cause de leurs malheurs. L’Occident a toujours voulu vider la sociĂ©tĂ© et la vie africaine de sa substance, dans laquelle chaque objet, chaque ĂȘtre, chaque geste, chaque moment et chaque Ă©vĂ©nement est spirituel. Comme en Occident, le vide laissĂ© par l’absence de Dieu a Ă©tĂ© remplacĂ© par l’argent. Le monde sans Dieu est un immense marchĂ© oĂč tout se vend et s’achĂšte. Gagner de l’argent devient le seul acte religieux qui a un sens dans cette sociĂ©tĂ© africaine qui voit ainsi l’Occident achever le projet colonial, qui est avant tout un projet capitaliste.

L’entrĂ©e dans la modernitĂ© a un prix sur le marchĂ©. Au Quai Branly, on achĂšte et on vend. Les spectateurs paient, les objets sont vendus, tout ce qui reste du vide laissĂ© par une spiritualitĂ© chassĂ©e du monde, c’est le commerce. La mission des chefs Ă  Paris est de vendre et de se faire acheter. La seule valeur qui reste aux simples acteurs qu’ils sont devenus est l’argent qu’on leur verse pour qu’ils cessent d’ĂȘtre la force qu’ils reprĂ©sentent. Car ces sociĂ©tĂ©s paĂŻennes, par leur existence mĂȘme, constituent un acte de rĂ©sistance contre un capitalisme envahissant, prĂ©dateur et destructeur, qui efface tous les autres sens possibles que l’on pourrait donner Ă  la vie. L’espoir que les sociĂ©tĂ©s africaines auraient pu transmettre d’autres modes de vie au reste de l’humanitĂ© est ainsi dĂ©truit.

Quelle est la diffĂ©rence entre la culture des BamilĂ©kĂ©s et le postĂ©rieur de la VĂ©nus Hottentote ? Dans les deux cas, il faut montrer et exposer quelque chose qui n’est pas destinĂ© Ă  ĂȘtre montrĂ© Ă  un public qui n’en demande pas tant. La culture africaine existe, personne n’en doute Ă  Paris, et l’existence d’un musĂ©e conçu par Jacques Chirac, comme celle du musĂ©e du Forum Humboldt Ă  Berlin, pose la question du « dĂ©voilement » de ce qui est cachĂ© dans un jeu du cachĂ© et du dĂ©voilĂ© auquel se livrent les cultures primitives que l’on veut exposer, qui ont prĂ©vu dans la mĂȘme danse, dans le mĂȘme objet, dans le mĂȘme geste, un sens pour les initiĂ©s et un spectacle pour les non-initiĂ©s. Sauf que ce ne sont pas les sorciers africains et leurs chefs qui pratiquent leurs rituels au Quai Branly, mais des apprentis sorciers blancs qui exorcisent leurs dĂ©mons nĂ©s d’une rencontre brutale avec le pays BamilĂ©kĂ©, oĂč les crĂąnes des 400 000 personnes tuĂ©es par la France ne peuvent plus rien demander Ă  ce pays… pas mĂȘme une case oĂč les crĂąnes seraient enfermĂ©s comme dans une Ă©glise et oĂč les morts Ă©couteraient les priĂšres des vivants. Les crĂąnes auront dĂ©finitivement quittĂ© le pays BamilĂ©kĂ© pour s’installer Ă  Paris — vidĂ©s de Dieu ou de ce qui en tient lieu. 

Était-il nĂ©cessaire d’aller au Quai Branly ? S’il n’y a pas d’espace dans cette exposition pour que cette question soit posĂ©e au regard du contentieux historique qui est un prĂ©alable, il devient trivial que le projet de La Route des chefferies soit une esthĂ©tisation des relations politiques dans un but commercial. Quand on investit sur le marchĂ© mondial, quand on doit gagner de l’argent, il faut d’abord se dĂ©charger d’un certain passĂ© qui est une entrave, une histoire qui handicape, un obstacle au dĂ©veloppement. Il faut surtout arrĂȘter de faire des « histoires », une histoire vient remplacer une autre pour mieux fabriquer l’oubli.

Entre le cachĂ© et le rĂ©vĂ©lĂ©, les crĂąnes BamilĂ©kĂ©s Ă  Paris sont des ombres qu’on met en lumiĂšre pour mieux les garder dans l’obscuritĂ©. On montre pour mieux cacher, voilĂ  le prix de cette universalitĂ© opportuniste qui vide grĂące aux masques le discours mĂ©moriel de son contenu afin de produire ce nouvel Africain dĂ©barrassĂ© de ces mĂȘmes masques qu’on expose et qui a le visage de la rĂ©ussite selon le modĂšle amĂ©ricain de l’entrepreneur dans le capitalisme nĂ©olibĂ©ral. On nous offre l’image d’une Afrique qui doit rattraper un supposĂ© « retard » et qui doit « avancer » en laissant derriĂšre elle un « passé » qui est maintenant pointĂ© du doigt comme un « fardeau »… parce qu’il accuse. Ici, la dĂ©nonciation des crimes devient une victimisation. Il n’y a pas de place pour une commission vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation, la mĂ©moire ici est sĂ©lective, la bonne produit une belle exposition, la mauvaise est la cause de l’immobilisme. 

Si les BamilĂ©kĂ©s peuvent vous prĂ©senter aujourd’hui leurs Ɠuvres culturelles, contrairement aux autres peuples d’Afrique, c’est prĂ©cisĂ©ment parce que les BamilĂ©kĂ©s du Cameroun ont rĂ©sistĂ© au colonialisme. Ils ont refusĂ© votre Dieu et comme les Bassas ont pris les armes contre le colonisateur français. Regardez bien ces masques bamilĂ©kĂ©s qui vous regardent. Ce ne sont pas des masques, ce sont les 400 000 Ăąmes errantes qui attendent des funĂ©railles au cours desquelles la France va leur demander pardon pour que la fĂȘte commence enfin.

Jean-Pierre Bekolo : cinéaste camerounais. Il a réalisé le film, Les saignantes.

H et l’Ă©cologie du bluff

par PAW (4 juin 2022 Ă  21:28)

crédit : Afrikadaa in Megan Cope, Untitled (Death Song)(2020)

Malendure system’s slay us, don’t let dem fool our mixtape-world. Personne ne veut se cramer les mains pour Ă©teindre sans gants les mega-incendies et bĂąter les grands entreprises criminelles et les orpailleurs de noirceurs — l’exposition RĂ©clamer la Terre Ă©choue (heureusement) sur une caye cimentĂ©e sans dĂ©chiffrer les os polis des sous-mondes (femmes de mĂ©nage, dealers, militant·es, Ă©boueurs etc.) taclĂ©s par le bitume et les condĂ©s dedans les cales du 75.

  1. « Le poids, comb’ de tonne de carbone a Ă©mis et Ă©met cette exposition qui s’autoproclame CRI Ă©cologique !? pĂ©rou, brĂ©sil, australie, guyane, usa
 tout’ une logistique polluante ne serait-ce que pour dĂ©placer artistes venant sur la capitale. Au moins, la commissaire de l’évĂšne’ aurait pu indiquer sciemment et ostensiblement un BILAN CARBONE afin d’imaginer de nouveaux calculs du monde et inventer un langage math’ hors de tout technique et en mesure de soustraire nos pollutions saint’. Ç’aurait Ă©tĂ© un peu sĂ©rieux en vue des impĂ©ratifs de dĂ©carbonisation, de dĂ©formation Ă©cologique, de rĂ©ductions de notre consommation et de nos dĂ©placements. JĂ , on peut noter que ce soi-disant CRI ne sera pas suivi de mĂ©tastase structurante et algĂ©brique pour conception de futures expos en sein de cette institution. Equivalent Ă  : d(đ›Ÿu(t), đ›Ÿv(t)) = √2.t(1-(KĂ·12).t2 + O(t3)) quand expo→0 »
  1. « Les obras sont calli et Ă©corelationnelles mais basta. Les artistes sont divers et forment une unitĂ© exotique ou presqu’. TrĂšs bien. L’exposition est composĂ©e de conseiller.es scientifiques sans visions sur le contexte français-colonial. Basta. Les recherches curatoriales s’écartent du regard eurocentrist’ et se parent d’une cornĂ©e dit’ globale mais pourtant le monde est incontournable, l’espace-temps de l’expo→ ne saurait miniaturiser l’immense Ă©tendue en une gĂ©ographie hĂ©gĂ©monique. Basta. L’ensemble des obras formule critique paracoloniale Ă  partir de diffĂ©rents continents. Basta. iels rĂ©clament pacifique’ la fin de l’extractivisme mondiale. Basta. Les artistes recalibrent, dedans l’space-temps compartimentĂ©, les humanitĂ©s, les non-humains et les ‘cosystĂšmes en confluence. OkĂ©. Â»
  1. « Les recherches exprimĂ©es ne sont pas actualisĂ©es ni mit en lien avec le lieu oĂč s’dĂ©roule l’exposition — Et la Seine ? L’histoire de ce fleuve est qu’une peau dessĂ©chĂ©e sans passĂ© ni poĂ©sie, le suicide de Celan ne glorifie goutte. Le commissariat arrive pas Ă  cuisiner les oeuvres sĂ©lectionnĂ©es avec les enjeux les plus pointus de l’écologie dĂ©coloniale dĂ©veloppĂ©s par exemple dans l’ouvrage Une Ă©cologynoire du philosophe, Norman Ferdinand NoĂ«l (!!) Â»
  1. « En surplus, dans RĂ©clamer la Terre, il n’y a pas d’artistes autochtones francisĂ©.es soit vivants dans les possessions coloniales françaises. On se demande bien pourquoi l’équipe curatoriale s’est aventurĂ©e Ă  trouver des artistes d’Australie ou du Canada lors mĂȘme qu’il y a des artistes avec des luttes primordiales et lĂ©gitimes en mesure de tisser cette conscience Ă©cologique dans nos territoires racialisĂ©s !? Tout çà pour des roros
 Le programme gouvernemental Australie Now mais aussi la fondation Opale et d’autres « soutiennent Â» phynanciĂšrement la gamelle de cette expo→environnementaliste et permet de facto d’entretenir cette imposture et ce subterfuge curatoriale et intellectuelle. Â» 
crédit : Afrikadaa
  1. « Â«Â L’arrogance est trĂšs diffĂ©rent de l’ignorance » (cf. Buju Banton), Elle autorise des dĂ©tours sous couleur de diversitĂ©s sans souffrir de l’anti-jouissance de la conscience des crimes des cĂŽlons français. C’est bien connu, les possessions coloniales de la France sont peuplĂ©es de forĂȘts et d’atolls vierges sans traces indigĂšnes. Nonobstant l’artifice de rĂ©fĂ©rence dĂ©coloniale et antiraciste (cf. Nathan Hare) et l’invisibilisation systĂ©mique des ancien’ colonies françaises dans cette rĂ©flexion Ă©cologique, Rien ne crie haro des ravages et de l’incurie de l’État Australien envers les communautĂ©s aborigĂšnes dont le documentaire Another Country (2015) est icite une virtualitĂ© manquante. » 
  1. Entretemps, un groupe d’amĂ©rindien.nes tentent de se suicider avec du mercure. On recense, depuis avril dernier, quat’ suicides de jeunes autochtones en Guyane et d’autres tentatives Ă©chouĂ©es.
  1. « Mais encor’, le coeur de l’exposition nous met dans le mĂȘme van que des criminels Ă©cologiques rĂ©cidivistes comme TotalEnergie et j’passe. Faut-il prĂ©server de futur partenariat ou mĂ©cĂ©nat d’entreprises !? ou sabrer-dĂ©caler ad hominem lĂ© grand’ sociĂ©tĂ©s polluantes et prĂ©cieuses en commençant par le couple mode-cosmĂ©tique, GUERLAIN, RICHARDS MILES, DELEUZE&GUATTARI, BURBERRY… Â»
  1. « mon pendard, cĂ© toujours la faute de personne ou de tout le monde, Pourtant « La densitĂ© de l’Histoire ne dĂ©termine aucun de mes actes » « je suis un homme, et c’est tout le passĂ© du monde que j’ai Ă  reprendre. Je ne suis pas seulement responsable de la rĂ©volte de SAINT-DOMINGUE  » â€” Frantz Fanon. Â»
  1. « JE conteste la fout’ notion d’homme conçu par l’Occident qui n’est que l’une des bris du miroir qui reflĂštent le visage d’un aryen. J’suis un « poisson politique » 𓆟 (cf. Sanglis) ayant pour paragon l’Homme-requin du Roi du Dahomey, BÉHANZIN, exilĂ© en Martinique aprĂšs l’invasion et le pillage de son royaume par les trou’pes françaises. »
  1. Entre-temps, une espÚce non-humaine disparaßt définitivement de la face de la terre.
  1. « ’exposition s’enferme dedans un habitacle hors-sol pris de vitesse lors mĂȘme que des humanitĂ©s asservies sont clouĂ©s Ă  terre. Les banlieues parisiennes et les territoires français-coloniaux sont effacĂ©s du discours curatorial. Des lieux oĂč « les condĂ©s sont trop yomb, ils ont rien pĂ©tĂ© d’la s’maine » (cf. H. La Drogue). Or dĂšs midi, dans un quartier de la pĂ©riph’, un ban de baleine est pourchassĂ© par des capitaines ACAB (!!) de la BAC. Ils ont toujours en mĂ©moire la rĂ©volution de 2005 sous le kĂ©pis et dans les muscles, ils prĂ©parent un’ guerre raciale pour le match retour — on sait le bien, on se calibre aussi : Benzema re-mon-ta-da #2022 (nous jouissons tous, ou pas, de la rĂ©fĂ©rence car plus d’une seule conscience Ă©claira la nuit) ; violentes, ces chasses Ă  l’ömme racisĂ© performent l’imaginaire coloniale et se terminent parfois Ă  l’hosto, l’anus ouvert, ou sous un lin, la trachĂ©e brisĂ©e. 

Faire ban de baleine dedans la favelas, 

Trahir l’humanitĂ©, sais pas encore comment !?

Soit, ne pas ĂȘtre au banc Ă  cirer la hure de ce monde anti-noir. Â»

  1. « MalgrĂ© leur volontĂ© de renoncer Ă  l’eurocentrisme, l’équipe curatoriale manque de se nourrir des enquĂȘtes Ă  potentiel Ă©cologique esquissĂ© par leurs prĂ©dĂ©cesseurs comme le commissaire d’exposition, Simon Njami basĂ© Ă  PAris et parti en 1992 Ă  la Martinique pour un numĂ©ro spĂ©cial de Revue Noire : « Dans un cafĂ© littĂ©raire crĂ©ole animĂ© par Edouard Glissant, l’écrivain me faisait part de son projet de donner une autonomie Ă  la Martinique en faisant d’elle le « premier espace Ă©cologique du monde ». La mĂȘme problĂ©matique ressurgit dans chaque Ăźle : Ă  quoi correspond l’identitĂ© caribĂ©enne ? » (JosĂ©phine dĂ©capitĂ©, Revue Noire, n°6, CaraĂŻbe, 1992, page 40) 
  1. « Le dispositif curatorial qui entoure l’installation de Megan Cope, Untitled (Death Song)(2020) [sans titre (chant de mort)] est aussi froid que celui du hall sous un soleil de plomb. Ne cuisinant pas l’intention de l’artiste, cet obras perpĂ©tue la « double profitasyion » Ă©cologique et coloniale hoir de l’Esclavagisation des noir.es et du Colonialisme exposĂ©e par le jeune philosophe, Norman Ferdinand NoĂ«l (!!) dans son livre Une Ă©cologynoire. Le chercheur indĂ©pendant mont’ par l’exemple de la plantation coloniale, qu’Ă  partir de la modernitĂ©, la profitasyon de la totalitĂ©-nature a Ă©tĂ© agencĂ©e Ă  celle du bondage des humanitĂ©s africaines. Ainsi, l’exploitation intensive des humanitĂ©s indigĂšnes et celles transbordĂ©es en Colonie amĂ©ricaine allait de pair avec la dĂ©forestation et l’extermination des peuples autochtones et des communautĂ©s non-humaines. Norman Ferdinand NoĂ«l (!!) appelle cette agencement qui fait profitasyon du microcosme cannibale et des communautĂ©s vivantes : « l’habiter colonial ». Â»
  1. « Mo pa ka bitĂ© kĂ© to, 𓊛 nous pagayons un va’a dedans l’évent, nous sommes pas des pirates. Revenons Ă   l’installation Untitled (Death Song)(2020), un orchestre de chambre de six instruments composĂ©s de grand’ vis d’ArchimĂšde recyclĂ©es, de fĂ»t en acier, de cordes de piano & de roches. Encore, un dĂ©sir aristocratique d’ĂȘtre le chef d’orchestre de la nature par domestication du dehors et son anthropomorphisme. » 

« (Cette obras, mais je pourrais aussi bien la qualifier de « nka ») Ce nka transpose en complainte, le cri d’un oiseau d’OcĂ©anie en voie de disparition. Mais cette complainte, ne s’rait se limiter aux seules communautĂ©s animales non-humaines, com’ le montre Norman Ferdinand NoĂ«l (!!) en s’inspirant de la littĂ©rature caribĂ©enne pour tympaniser sa philosophie souvent mal auditionnĂ©e pour contrefaire dĂ© CRI policĂ©.

L’Ă©nigmatique RenĂ© Beauregard, chevalier des causes perdues ? (crĂ©dit: France-Antilles)

Dans son roman Malemort, l’écrivain Edouard Glissant romance, sans volontĂ© d’élucider, le meurtre en 1949 d’un rĂ©fractaire martiniquais par des gen’armes. Ces derniĂšres reprochĂšrent, aprĂšs coup, « mais ce n’est pas la balle qui l’a tuĂ©. C’est les oiseaux » (p.46) qui ont pris la vie du rĂ©fractaire, RenĂ© Beauregard, ancien employĂ© de l’Usine du Marin qui, aprĂšs son licenciement par les usiniers, s’est rĂ©solu de se venger de ces bĂ©kĂ©s de patron. Li va trouillĂ© plusieurs personnes. Et pendant la cavale de Beauregard, alias Beausoleil, alias Beautemps, alias Beaucrabe, lĂ© forces de l’ordre « dĂ©pistaient tous en lui le marron d’hier dont ils avaient gardĂ© une crainte si affolante » (p.45) 

« Et qui depuis sept ans ne faisait que fuir au-devant des gendarmes » (p.48).

« Ces gendarmes-lĂ  avaient pris l’habitude de faire un feu d’artifice sur chaque branche oĂč on pouvait croire qu’un ortolan s’était posĂ©. Tu vois la plume de l’oiseau, c’est feu. » (p.46)

« Dans cet Ă©toilement oĂč ils fusillĂšrent le hasard qu’ils avaient tant appelĂ© : un oiseau qui s’éleva au-dessus de l’endroit oĂč l’homme dormait invisible et qui ainsi dĂ©clencha cet Ă©niĂšme et terminant tintamarre — un oiseau parmi six ou sept qui dormaient au-dessus de lui, avec lui — peut-ĂȘtre avait-il bougĂ© ou soudain sifflĂ© dans son rĂȘve — et les deux gendarmes sans hĂ©siter (mais Ă  coup sĂ»r sans aucune conviction) tirĂšrent sur ce branchage qui tremblait, comme l’homme tentait dĂ©jĂ  mort de se dresser ils le criblĂšrent sans fin — de sorte aussi qu’il sur sa couronne d’oiseaux dĂ©chiquetĂ©s, qui l’accompagnĂšrent pour le voyage au-delĂ  des eaux, — et qu’on peut dire qu’il rĂ©ussit une mort sommeilleuse, loin du dĂ©sert qu’avait Ă©tĂ© sa vie : (c’est les oiseaux, dirent-ils) » (p.58)

« (Il faut parler de ces gendarmes-lĂ .) Ils plastronnent. Ils dĂ©bordent d’une cĂ©lĂ©britĂ© en fiĂšvre et en rondeur. Chacun court voir le banc oĂč on a charroyĂ© le cadavre. Beautemps a grossi, depuis sept ans qu’il ne travaillait plus, dormant sous la branche et mangeant Ă  ripaille derriĂšre les cuisines des cases pendant que dans la grande piĂšce la famille assemblĂ©e se terrait. » (p.59)

« Dans la matĂ©rialitĂ© des espaces antillais effacĂ©s de l’exposition, ce sont ces mĂȘmes vent d’armes pusillanimes qui se sont rĂ©fugiĂ© derriĂšre des « C’est les oiseaux, dirent-ils » aprĂšs avoir massacrĂ© Ă  coup de feu feu feu la foule de grĂ©viste en MĂ© 67″

« Soit, les alliances interespĂšces ne sont pas toujou’ infaillible. Certaines ont Ă©tablit l’habiter coloniale « à mĂȘme le sang du suicide des bĂȘtes Ă  feu » (cf. CĂ©saire). Cependant, lĂ© non-humains tuĂ©s ou lĂ© cris d’oiseaux mise en cage sont aussi l’analogie et la mĂ©tastase politique de cardiocides d’humanitĂ© racisĂ©e et particuliĂšrement dĂ© femmes noires !!! Norman Ferdinand NoĂ«l (!!) relate dans son livre un meurtre dans son BĂąt’ universitaire en mĂ©tropole — un Ă©tage en dessous de sa chambre d’étude : « HĂ©las, je sais ce que ressent l’oiseau en cage / Parce que l’oiseau en cage chante la liberté » (poĂšmes citĂ©s par l’auteur) »

« Une Ă©tudiante noire de la Martinique a succombĂ© dans son sommeil des coups de son petit-copain noir d’origine haĂŻtienne. Ce dernier — li s’appelle JĂ©sus, cela ne s’invente pas — l’avait empĂȘcher d’aller Ă  l’hĂŽpital malgrĂ© ses cris et suppliques de douleurs. Elle Ă©tait enceinte de quelque mois. La nuit d’avant, li l’avait rosĂ© de coups dans le ventre. Au petit matin, elle avait dĂ©posĂ© une main courante au comico. Dans la soirĂ©e, de retour dans son logement contigu, elle a commencĂ© Ă  souffrir au ventre. Lui l’avait interdit de sortir du studio de 18 mĂštre carrĂ©e et intimer de se coucher sur le lit. Et que cela passera, pensant qu’elle pouvait tout endurer. Cela passa. Mais elle ne sentit plus son ventre. Au surlendemain, des CRIs ont Ă©claté  c’était ceux du petit-copain qui dĂ©couvrait le corps sans vie, le ventre froid ! — Misogynoir dixit, le philosophe afrofĂ©ministe, Norman Ferdinand NoĂ«l (!!), ce sont des violences et parfois fĂ©minicide frappant les femmes noires et pouvant survenir d’homme noir » Â» 

  1. « Bien malheureux, ceux qui peuvent encore crier. Il se peut bien que cette exposition RĂ©clamer la terre dĂ©bute Ă  l’an’ zĂ©ro de l’cologie cherchant un CRI lorsque nous-mĂȘme nous suffocant h h h. Épuiser d’avoir crier haro ! depuis x siĂšcles h h h. Le titre mĂȘme de cette habitacle nous jette dans une insouciance hĂ©gĂ©monique en usant de « signifiant vide Â», j’reprends les citations de Ernesto Laclau citĂ© par Norman Ferdinand NoĂ«l (!!). L’infinitif du verbe transitif « rĂ©clamer Â» plante, sans gants, un flou ou une fleur 𓆰 de Seth, on ne sait si cette action sur ce terrain vague est passĂ©e, actuelle ou Ă  prophĂ©tiser. La phrase Ă  l’infinitif, en soi, n’ fait couac, « nous rĂ©clamer, je rĂ©clamer » sont des figures de style convenues. En bref, la titre a plutĂŽt l’allure, face Ă  l’effondrement en cours du vivant, d’une recette de cuisine, « rĂ©clamer la terre puis Ă©plucher
 proprement » ou d’une posologie clandestine « rĂ©clamer la terre puis par voie
 administrer  ». Mais fait’ bĂ©lek : ne surtout pas confond’ comprimĂ© et suppositoire. Enfin, ce qui pose problĂšme, c’est du moins l’absence de subjectivitĂ© pareil Ă  slogan publicitaire, un·e lobbyiste de l’industrie fossile est tout autant lĂ©gitime de « rĂ©clamer » cette terre qu’un Kanak. Mais encor’, un volcan li peut rĂ©clamer la terre ? Â»
  1. Diga-bop-bop beep bop, chuis pas venu dribbler ni faire des petits ponts critiques puis lober les expo→ du Palais de Tokyo, de base, j’étais venu voir l’oeuvre de l’artiste Tabita Rezaire sans me fouler trop les neurones. 
  1. « H ou le hoquet du poĂšte LĂ©on Gontran Damas : « DĂ©sastre, parlez-moi du dĂ©sastre, parlez-m’en ». Cette injonction rhĂ©torique pop Ă  encrypter sous un caractĂšre muet h h h une critique apyre capable de d’monter, comme un engin volĂ©, le CRI de l’exposition RĂ©clamer la terre. Ce cri de chien de faĂŻence n’est ni un hurlement ni un ha ni un ho ni un hi mais un hallali Ă  mĂȘme de sacrifier Â«Â ceux sans qui la terre ne serait pas la terre » (cf. AimĂ© CĂ©saire). C’est une glottophagie qui dilue la profitasyon coloniale liĂ©e au cahot Ă©cologique dedans un trou de vent naĂŻvement global. L’écologie sans la libĂ©ration des noir.es, sans aucune hie ni arme Ă  feu, c’est du pipo, m’contrefout des miracles, prĂ©fĂšre avec AimĂ© CĂ©saire les lahars en vidĂ©. Le commissariat entretient, pour les bobos et la popo, une Ă©cologie du bluff reproduisant des vies noires sans dignitĂ© avec des accĂ©lĂ©rations R2 vers le point final de l’extinction en cours des communautĂ©s les moins nobles. » 
  1. « J’en veux pour preuve que ce projet curatorial noyĂ© dans l’écologie du bluff dĂ©daigne vies noires et Ă©pargne le racisme anti-nĂšgre systĂ©mique : Tiens ‘onc, holĂ , oh lĂ  lĂ , LES MÉCÈNES DU CERCLES ART & ÉCOLOGIE de l’exposition sont actuellement composĂ©s de la Maison GUERLAIN dont « le tribunal correctionnel de Paris a condamnĂ© Ă  6 000 euros d’amende le descendant du fondateur pour injure raciale. » Le hoir condamnĂ© Ă  plaid’ son innocence avec l’indĂ©crottable « je ne suis pas raciste, j’ai des amis noirs ». — Ah bon. La just’ice a tout de mĂȘme condamnĂ© et sanctionner ses propos racistes qui suivent : Â«Â Pour une fois, je me suis mis Ă  travailler comme un nĂšgre. Je ne sais pas si les nĂšgres ont toujours tellement travaillĂ©, mais enfin  » — Moo, dĂ«gg la, Ah bon. »
  1. « Or quelques mois avant son procĂšs, le larron qui profite encor’ des retombĂ©s matĂ©riels via les avantages fiscaux du mĂ©cĂ©nat et du capital sympathie du Palais de Tokyo fait tombĂ© une Ă©niĂšme attaque aveugle, qu’on apprĂ©ciera Ă  sa juste valeur : « La France est un pays de merde, c’est une boĂźte de merde et en plus on n’est servi que par des immigrĂ©s. » Â»
  1. « Mais ils diront « C’est les oiseaux ». En nĂ©gligeant lĂ© rudes proses anti-noir affligĂ©es au sous-monde, vous pouvez toujours regarder cette exposition « comme vous Ă©coutiez la mer et un combat de chiens et l’oiseau tragique dans le vent et les sables d’acier face aux vagues. »

Sinon, il est temps d’ĂȘtre beaucoup plus hadal, non pas consentir Ă  une seule profondeur mais peupler l’espace-temps avec l’instinct des variĂ©tĂ©s insoupçonnable de l’Antarctique. 

Penser de loin, l’étendue est une surface continue et sans fracture, « l’imagination en est impossible, et d’ailleurs inutile. Imaginer les terres australes et tout ce qui vous en sĂ©pare est inutile dĂšs lors que l’avion vous y porte en vingt heures. Aujourd’hui, si l’imagination est impossible, c’est pour la raison inverse : c’est que tous les horizons ont Ă©tĂ© franchis, que vous ĂȘtes confrontĂ© d’avance avec tous les ailleurs » (cf. Jean Baudrillard)

Ainsi, ne pas tomber dans la manie d’indiquer l’état civil des artistes pour faire valoir les fĂ©licitĂ©s d’un exotisme, le fichage c’est l’affaire de la police. Ils ont de quoi faire, « les condĂ©s sont trop yomb, ils ont rien pĂ©tĂ© d’la s’maine Â». 

Amakaba × Olaniyi Studio, Nono: Soil Temple, 2022 (credit: Afrikadaa)
  1. « DelĂ , renouer avec la matrice du monde qu’est la terre en entrant dedans « Nono : Soil Temple » de Tabita Rezaire, un voyage « à l’opposĂ© de l’intourist meurtrier de l’habiter colonial ». Or nous ne serons donner illimitĂ© au concept de « Terre-mĂšre » et ce, en s’appuyant sur les travaux de Norman Ferdinand NoĂ«l (!!) qui imagine les dĂ©phosphorescences actuelles et Ă  venir du vivant en des « échos lancinant de la fin du monde ou en un horizon tracĂ© par un chien aveugle qui cherche Ă  ce mordre la queue ». Tout en sachant que l’horizon est une illusion et que nous vivons des fin du monde tous les jours : v’la lĂ  lĂ  « regardez la fin du monde » Â»
  1. « Ainsi, tout com’ le retour du polygĂ©nisme racial par la grĂące de la gĂ©nĂ©tique « dans un contexte oĂč la possibilitĂ© de transformer le vivant et de crĂ©er des espĂšces mutantes ne relĂšve plus uniquement de la fiction » afin d’écarter « les races jugĂ©es ‘indĂ©sirables’ ». Le corset des idĂ©es de patati-matrice et de patata-mĂšre, qui font un peu trop papa-maman sans aucune forme de totĂ©misme, sont fichu par l’ingĂ©nierie gĂ©nĂ©tique (gen. est l’étymologie de phallus dans un’ lalangue inconnue.)  Il n’est plus inconcevable ‘jourd’hui d’imaginer, com’ dans un livre saint ou un roman de science-fiction, des naissances industrielles par non fĂ©condation de l’ovule d’un mammifĂšre-humain soit la rĂ©alisation de l’annonciation de la Vierge Marie (toutefois, la parthĂ©nogenĂšse est possible chez plusieurs espĂšce dont les vertĂ©brĂ©s mais pas chez les mammifĂšres-humain. Certains oiseaux se sont plier Ă  l’auto-fertilisation sous la pression de la captivitĂ©). Nous espĂ©rons bien ne pas assister au vĂȘlage d’un petit JĂ©sus dont l’existence mĂȘme est jĂ  un Ă©norme tĂ©lĂ©-matricide voire une rĂ©apparition susceptible de la matrice de la race. 

La conscience Ă©cologique n’amerrira pas sans le courage des vies au dĂ©grad de l’humanitĂ©. DelĂ , la terre et les communautĂ©s de pierre et de sang sont de plus en plus nĂ©grifiĂ©es. Avant mĂȘme la destruction de la planĂšte, les entrepreneurs milliardaire et leurs hordes de chercheurs sont jĂ  prĂȘt Ă  « expĂ©dier l’excĂ©dent de nĂšgres dans la lune » (cf. Yambo Ouologuem). L’US Commercial Space Competitiveness Act adoptĂ© sous le gouvernement Biden-Obama est un projet d’extractivisme stellaire qui autorise de nos jours les « citoyens amĂ©ricains d’entreprendre l’exploration et l’exploitation commerciales des ‘ressources spatiales’ ». Les damnĂ©s de la terre seront bientĂŽt les engagĂ©s d’une plantation sur un astĂ©roĂŻde parmi des milliards. Le travail de pollution a jĂ  commencĂ©, les voyages dans l’espace en fusĂ©e habitĂ©e se mettent en orbite gĂ©ostationnaire, les recherches sur l’extraction de matiĂšre et d’eau lunaire sont en cours, leur mise en exploitation ne s’rait tarder un millĂ©naire. 

Regardez đ“čđ“č : la fin du monde, nous fusille du regard !  Â»

Certaines lectures laissent des traces, tout mes loess viennent des textes d’Appolinaire le mysigone, mais aussi des Ă©clairs de Grimm et Diderot. Je cogite toujours la sprezzatura de Simon Njami, la millitance des rĂ©cits de Pascale Obolo et l’oeil fĂ©ministe des critiques de Elisabeth Lebovici. Saisir et redonner tout’ sa pesanteur au sexe de la beautĂ© (car ils z’ont tous « la beautĂ© Â», « la beautĂ© Â» dans la bouche) et puis et puis relancer le vent d’avant la beautĂ©, v’la ce serait çà le gros ankhre de cette Ă©criture mienne qui entend le « nous-je-tu-vous-iel-s Â» incrĂ©e de l’exposition RĂ©clamer la terre. C’est la gravitĂ©, le vent. Mes forces aux peuples autochtones (des Guyanes, d’Afrique, d’AmĂ©riques et d’OcĂ©anie) qui perdent, sans sommation, leurs prĂ©cieuses jeunesses Ă  l’ombre de la modernitĂ©-tĂ©lĂ©-Ă©thnocide. C’est la gravitĂ©, le vent. Vous aurez reconnu ou pas dans le personnage conceptuel Norman Ferdinand NoĂ«l (!!), les singularitĂ©s de Norman Ajari, Malcom Ferdinand, Fania NoĂ«l. D’autres auteur·es inattendus et parfois remixĂ©s jalonnent ses vagues lignes : Marguerite Duras, Jean Baudrillard, Suzanne Roussi (j’encrypte, je me camoufle), Sanglis qui n’est autre que Edouard Glissant, Edouard qui parle souvent de CRI dans ses textes thĂ©oriques, je dis ça commmmmme ça, H. La Drogue (WĂ©lĂ©lĂ© la musique noire), Franklin Frazier et son concept de « monde du bluff Â» dans son ouvrage « Bourgeoisie noire Â» qu’il serait trop lent long de dĂ©velopper icite. Et encore, Maboula Soumahoro, Yambo Ouologuem dont un congolais m’a appris Ă  prononcer en langue son prĂ©nom, Herman Melville et son capitaine ACHAB Ă  qui j’ai soustrait la lettre H et bien d’autres comĂštes qui sifflent au loin. *P.S : Mathieu Boncour du Palais de Tokyo reconnaĂźt que la production de cette expo→ reprĂ©sente un « impact carbone Ă©levĂ© Â». Basta.

BientÎt, une nouvelle espÚce sera aperçu : ******* radioactive.

PAW PAW PAW ················································ RER C, Choisy — Cayenne, Guyane.

PAW (Paul-AimĂ© WILLIAM) : Membre de la revue AFRIKADAA et doctorant en histoire de l’art de la Guyane (EHESS & IMAF).

AFRICAN ART BOOK FAIR #AABF2022

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African Art Book Fair (AABF)

4th EDITION OF THE INTERNATIONAL AFRICAN ART BOOK FAIR

From 19 to 22nd May 2022, Biennale Dak’Art

The journal AFRIKADAA is thrilled to announce the 4th edition of the African Art Book Fair (AABF). This event will take place from 19 to 22 May 2022 within the framework of the 14th international Dakar biennale at Centre de ressources Ousmane SembĂšne, place du Souvenir Africain.

AABF: an artistic and innovative proposal

From 19 to 22 May 2022 in Dakar, l’AABF will host a large selection of international independent publishers and artists from different countries,  ensuring diversity of current editorial practices. On the agenda : independent publishers, a place for debate and exchange through round tables, an exhibition area, performance program , workshops and a country of honor, Benin.

The African Art Book Fair is an art project conceived as an independent publishing fair with an exhibition and discussion forum that focuses on specific themes, related to publications on art, photography, design, experimental music, open culture and activism.

The African Art Book Fair also aims to reposition publishing as an artistic practice.

For four days, during the Dakar Biennale, the African Art Book Fair intends to offer a new editorial space focusing on a panorama of the most committed contemporary editorial practices in the production of qualitative and aesthetic publications on a wide range of subjects such as visual arts, cinema, photography, architecture, etc.

Recognizing and supporting qualitative and unique publishing practices, Crossing Disciplines is an integral part of this process which aims to emphasize new innovative editorial practices and the physicality of the book as a medium. 

The 4th edition will focus on the exchange of new North / South editorial practices and will offer independent publishers and partners a meeting platform between professionals of the art world and the public, to promote exchanges as well as the circulation of knowledge from a perspective of contextualization of African works and artists. We will also question publication as a curatorial and artistic practice and the current state of art criticism.

During this event, the AABF focuses on the publisher, the most independent but also the most versatile actor in the art world. Many international publishers selected for the quality of their proposals will be presented during this 4th edition.

In this way, the AABF makes the work of international artists available to the public through affordable editions, while offering an alternative art space alongside biennials, galleries, and museums.

The AABF (African Art Book Fair) platform is positioned as an itinerant and polymorphic entity by participating in fairs, exhibitions, and biennials. The lack of critical production today threatens the transmission of contemporary art from Africa and its diasporas in terms of critical content, analysis, and aesthetics. The AABF will cross borders in order to confirm the unavoidable need to record in writing, to memorize, and to archive new and contemporary forms.


PROGRAM

Independent Publishers : Abdou Diouf Ndiaye, AFRIKADAA, Archive Book, Asai, AWU Dakar, Aziimut, Bandjoun Station Édition, Baobab Édition, Blackmass Publishing, Bruce Clarke, Brook Édition, Chimurenga, DOM publisher, Focal Point, Gloria glitzer, Hangar Artistic Research Center, Hermann Édition, iwalewabooks, La Box, La Galerie Carole Kvasnevski, La Galerie CĂ©cile Fakhoury Editions, La Galerie ClĂ©mentine de la FerronniĂšre, Le LARC (Laboratoire Africain de Recherches en CyberstratĂ©gie), Les Chichas de la pensĂ©e, Miguel Marajo Michalis Pichler, Missread, Moleskine Foundation cultural publication, Macina Camara, MosaĂŻques, Nathi Sihlophe/No Justice, No Peace, Paraguay, Savvy Éditions, Spector Books OHG, Sugarcane, Suture Press, VertĂ©brale, Zaman Édition, Zeitz MOCAA Édition


Country of honor: Benin

The African Art Book Fair, « Off la biennale de Dakar » is pleased to announce its collaboration with Benin as a country of honor within the framework of the exhibition-event « Art of Benin of yesterday and today, from restitution to revelation » and the publication of the double catalogue of the diptych exhibition « Contemporary Art of Benin » and « Royal Treasures of Benin » by Éditions Hermann.

DAILY EVENTS

Exhibition : « Editing to not remain silent », curated by Pascale Obolo

Artists : Miguel Marajo, Willys Kezi, Rafiy Okefolahan, Macina Camara
« Dakarchives exhibition » curated by Carole Kvasnevski et Abdou Diouf Ndiaye


Benin capsule exhibition : artists Euloge GlĂšlĂš and Didier Ahadji curated by Galerie Vallois

Immersive experience of the virtual visit of the exhibition Â« Art du BĂ©nin d’hier et d’aujourd’hui, de la Restitution Ă  la RĂ©vĂ©lation Â»

A program of round tables with different speakers

Workshops

– Artist’s’ book â€” workshop with Macina Camara and Abdoulaye Ndoye

– We make books Program — Goethe Institut Nigeria — African Art Book Fair

– Scripto sensa — program of African literary film adaptations by Jean-Pierre Bekolo, filmmaker

PRACTICAL INFORMATION 

African Art Book Fair:  19th to 22nd of may 2022 

Venue: Centre de ressource Ousmane Sembene, Place du Souvenir Africain, Dakar Corniche Ouest.

Schedule: 10am to 7pm

Vernissage: Thursday 20th of may  at 5.30 pm 

Performances: daily

BĂ©nin, country of honor:  from friday 20th of may 

DJ party: friday 20th of may starting at 8pm

Finissage: Sunday 22nd of May at 4.30pm and Miguel Marajo’s performance

For more information: Kit press

*

La revue d’art AFRIKADAA est heureuse d’annoncer la quatriĂšme Ă©dition de l’African Art Book Fair (AABF) durant la Biennale de Dakar. La manifestation se tiendra du 19 au 22 mai 2022 au sein de la 14e Biennale  internationale  d’art  contemporain  de  Dakar  au Centre de ressource Ousmane Sembene, place du Souvenir Africain. 

 
L’AABF : une proposition artistique et novatrice

L’African Art Book Fair est un projet artistique conçu comme une foire d’éditions indĂ©pendantes accompagnĂ©e d’une exposition et d’un forum de discussion qui se concentre sur des thĂ©matiques spĂ©cifiques, liĂ©es Ă  des publications sur l’art, la photographie, le design, la musique expĂ©rimentale, la culture ouverte et le militantisme.

Reconnaissant et soutenant les pratiques de publications qualitatives et uniques, Le croisement entre les disciplines est une partie intĂ©grante de ce processus dont l’objectif est de mettre l’accent sur les nouvelles pratiques Ă©ditoriales innovantes et la physicalitĂ© du livre en tant que mĂ©dium. 

Cette 4Ăšme Ă©dition portera sur l’échange des nouvelles pratiques Ă©ditoriales Nord / Sud et offrira aux Ă©diteurs indĂ©pendants et partenaires une plateforme de rencontre entre professionnels du monde de l’art et le public, afin de favoriser des Ă©changes ainsi que la circulation des connaissances dans une optique de contextualisation des Ɠuvres et des artistes africains. Nous questionnerons aussi la publication en tant que pratique curatoriale et artistique et l’état actuel de la critique d’art.

Lors de cet Ă©vĂšnement l’AABF expose la figure de l’éditeur, l’acteur le plus indĂ©pendant mais aussi le plus polyvalent du monde de l’art. De nombreux Ă©diteurs internationaux sĂ©lectionnĂ©s pour la qualitĂ© de leurs propositions dans une scĂ©nographie originale seront prĂ©sents au cours de cette 4Ăšme Ă©dition.

Ainsi, l’AABF met Ă  disposition du public le travail des artistes internationaux par des Ă©ditions abordables, tout en offrant un espace alternatif de l’art aux cĂŽtĂ©s des biennales, des galeries et des musĂ©es.

La plateforme AABF se positionne en tant qu’entitĂ© itinĂ©rante et polymorphe en s’invitant au sein des foires, salons et biennales. La carence de la production critique menace aujourd’hui la transmission de l’art contemporain d’Afrique et ses diasporas en termes de contenu critique, d’analyse et d’esthĂ©tique. L’AABF traversera les frontiĂšres afin de confirmer la nĂ©cessitĂ© incontournable de s’inscrire dans l’écrit et le verbe et de mĂ©moriser, d’archiver des formes nouvelles et contemporaines.

Du 19 au 22 mai Ă  Dakar, l’AABF accueillera des participants venus de pays diffĂ©rents, garantissant ainsi une diversitĂ© des pratiques Ă©ditoriales actuelles.


Éditeurs exposants : Abdou Diouf Ndiaye, AFRIKADAA, Archive Book, Asai, AWU Dakar, Aziimut, Bandjoun Station Édition, Baobab Édition, Blackmass Publishing, Bruce Clarke, Brook Édition, Chimurenga, DOM publisher, Focal Point, Gloria glitzer, Hangar Artistic Research Center, Hermann Édition, iwalewabooks, La Box, La Galerie Carole Kvasnevski, La Galerie CĂ©cile Fakhoury Editions, La Galerie ClĂ©mentine de la FerronniĂšre, Le LARC (Laboratoire Africain de Recherches en CyberstratĂ©gie), Les Chichas de la pensĂ©e, Miguel Marajo Michalis Pichler, Missread, Moleskine Foundation cultural publication, Macina Camara, MosaĂŻques, Nathi Sihlophe/No Justice, No Peace, Paraguay, Savvy Éditions, Spector Books OHG, Sugarcane, Suture Press, VertĂ©brale, Zaman Édition, Zeitz MOCAA Édition

PROGRAMME

Pays Ă  l’honneur : Le BĂ©nin

L’African Art Book Fair, dans le cadre du “Off la biennale de Dakar” est fier d’annoncer sa collaboration avec le BĂ©nin en tant que pays Ă  l’honneur dans le cadre de l’actualitĂ© de l’exposition Ă©vĂšnement « Art du BĂ©nin d’hier et d’aujourd’hui, de la restitution Ă  la rĂ©vĂ©lation » et de la parution du double catalogue de l’exposition diptyque « Art contemporain du BĂ©nin » et « TrĂ©sors royaux du BĂ©nin » aux Éditions Hermann.


INFOS PRATIQUES

Ouverture de L’African Art Book Fair : du 19 au 22 mai 2022 

Lieu : Centre de ressource Ousmane Sembene, Place du Souvenir Africain, Dakar Corniche Ouest, DAKAR.

Horaires : 10h00 Ă  19h00

Vernissage : le vendredi 20 mai Ă  17h30 

Performances : tous les jours 

Le BĂ©nin, pays mis Ă  l’honneur :  Ă  partir du 19 mai 2022

SoirĂ©e DJ : vendredi 20 mai Ă  partir de  20h00

Finissage : le dimanche 22 mai Ă  16h30 avec un performance de Miguel Marajo


*

Exposition : Éditer pour ne pas rester dans le silence

Commissaire : Pascale Obolo

Artistes : Miguel Marajo, Willys Kezi, Rafiy Okefolahan, Macina Camara

Exposition : Dakarchives

Commissaires : Carole Kvasnevski et Abdou Diouf Ndiaye

Exposition capsule du Bénin

Artistes :  Euloge GlĂšlĂš et Didier Ahadji

Commissaire : Galerie Vallois

ExpĂ©rience immersive de visite virtuelle de l’exposition « Art du BĂ©nin d’hier et d’aujourd’hui, de la Restitution Ă  la RĂ©vĂ©lation »


*

Pour en savoir plus : voir dossier de presse

Contact : zugas.pascale@gmail.com / +33 609 552 657 ; Eden Planelle : edenplanelle@gmail.com ; Paul-AimĂ© William : paulaimewilliam@gmail.com / +33 06 50 28 62 15. 

AFRIKADAA |
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Website https://africanartbookfair.com

Partenaires

PERFORMANCES – AABF 2022

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PERFORMANCES 


VENDREDI 20 MAI 2022

18h00 

“Rendez-nous nos biens”  

 une performance de l’artiste Rafiy Okefolahan  (15 min)

                                           credit photo :“Rendez-nous nos bien” 2022 

Rendez-nous le Dieu Ogou est une performance qui nous rappelle combien il est important pour les BĂ©ninois d’avoir auprĂšs d’eux le Dieu Ogou. Pour se construire, chaque peuple a besoin de se saisir de son passĂ©, de lire Ă  travers ces Ă©critures le chemin parcouru. Dieu Ogou fait partie du panthĂ©on vaudou et il a toujours accompagnĂ© les forgerons, mĂ©caniciens, couturiers, conducteurs, tout artisan.    

BIOGRAPHIE

Rafiy Okefolahan est nĂ© le 7 janvier 1979 Ă  Porto Novo (BĂ©nin). Il puise sa force crĂ©atrice dans le bouillonnement culturel de l’Afrique. Artiste nomade, son parcours l’a portĂ© du Togo au NigĂ©ria et dans divers pays d’Afrique de l’Ouest, avant qu’il ne s’installe 2 ans au SĂ©nĂ©gal, Ă  l’école Nationale des Arts de Dakar. 

18h30

“Stop MA PA TA

Ma matiùre premiùre n’est pas ta matiùre premiùre”

Une performance de l’artiste Benjamin Deguenon  (15 min)

La crise capitaliste contribue à faire du continent africain le terrain de convoitise des grandes puissances mondiales. Ce néocolonialisme participe largement à la destruction et au déséquilibre écologique des populations africaines : déforestations, désertification, pollution des océans, érosions cÎtiÚres


L’artiste Benjamin Deguenon questionne dans sa performance “Stop MA PA TA “, le pillage des matiùres premiùres africaines par les multinationales occidentales.

BIOGRAPHIE

Benjamin Deguenon se dĂ©finit comme artiste plasticien, s’exprimant Ă  la fois Ă  travers le dessin, des installations et des sculptures. Originaire du Mono au BĂ©nin, il est nĂ© en 1982 dans l’ancienne capitale Abomey et rĂ©side aujourd’hui Ă  Cotonou.

DIMANCHE 22 MAI 2022

16h30

“MUR MÛR CAPILLAIRE”

Une performance de MIGUEL MARAJO

“Les murs qui s’Ă©rigent en frontiĂšres, 

comme ces livres qui corrigent nos arriĂšres.

Ces murs qui fleurissent sans banniĂšres

dans les livres qui obligent nos maniĂšres.

Nos murs en pensĂ©es, permĂ©ables et pas fiers,    

n’altĂšrent pas l’irrĂ©mĂ©diable avancĂ©e vers  

les rives d’oĂč surgissent nos braves d’hier.”

BIOGRAPHIE

Miguel Marajo est un artiste plasticien qui porte son regard sur l’aliĂ©nante uniformitĂ© des critĂšres esthĂ©tiques de la sociĂ©tĂ© occidentale. Il se joue des traits pour Ă©veiller une authenticitĂ© non assujettie aux canons de beautĂ©. Son Ɠuvre explore avec humour caustique, poĂ©sie et luciditĂ© la foisonnante richesse des rapports culturels. 

Ses crĂ©ations sont volubiles, sous des traits en circonvolutions dans une dĂ©bauche de lignes, font Ă©cho aux cheveux crĂ©pus dont elles miment le caractĂšre libre et naturel. Telle une plante volubile, la nature s’y manifeste de façon sous-jacente, dans une gestuelle courbe et rythmĂ©e, envahissant la totalitĂ© de l’espace dans un mouvement qui semble encore vivre sous l’impulsion que lui imprime le mouvement du corps qui le gĂ©nĂšre en dansant.

Originaire de la Martinique oĂč il a commencĂ© son parcours artistique, Miguel Marajo expose dans plusieurs Ăźles de la CaraĂŻbe avant de se rendre Ă  Paris oĂč il obtient le diplĂŽme des Beaux-Arts et un DEA en arts plastiques Ă  la Sorbonne. Il expose dans diffĂ©rents pays, il vit aujourd’hui en rĂ©gion parisienne.


PERFORMANCES
FROM MAY 20 TO 22, 2022 

FRIDAY MAY 20, 2022

6pm 

“Rendez-nous nos bien”  

 a performance by the artist Rafiy Okefolahan  (15 min)

Give us back the god Ogou is a performance that reminds us how important it is for the Beninese people  to have the God Ogou with them. To build itself, each nation needs to grasp its past, to read through these writings to know the path taken.  The god Ogou is part of the vodun pantheon and has always accompanied the blacksmiths, mechanics, seamstresses, drivers, any craftsman.    

BIOGRAPHY

Rafiy Okefolahan was born on January 7, 1979 in Porto Novo (Benin). He draws his creative strength from the cultural ferment of Africa. A nomadic artist, his journey has taken him from Togo to Nigeria and various West African countries, before he settled in Senegal for two years at the National School of Arts in Dakar. 

6.30pm

“Stop MA PA TA

Ma matiùre premiùre n’est pas ta matiùre premiùre”

A performance by the artist Benjamin Deguenon  (15 min)

The capitalist crisis contributes to making the African continent the coveted land of the great world powers. This neo-colonialism contributes to the destruction and ecological imbalance of African populations: deforestation, desertification, ocean pollution, coastal erosion…

The artist Benjamin Deguenon questions in his performance « Stop MA PA TA », the plundering of African raw materials by Western multinationals.

BIOGRAPHY

Benjamin Deguenon defines himself as a visual artist, expressing himself through drawing, installations and sculptures. Originally from Mono in Benin, he was born in 1982 in the former capital Abomey and now resides in Cotonou.

SUNDAY MAY 22, 2022

4.30pm

“MUR MÛR CAPILLAIRE”

A performance by MIGUEL MARAJO

BIOGRAPHY

Miguel Marajo is a visual artist who looks at the alienating uniformity of the aesthetic criteria of Western society. He plays with features to awaken an authenticity not subject to the canons of beauty. His work explores with caustic humor, poetry and lucidity the abundant richness of cultural relationships. 

His creations are voluble, with features that are convoluted in a debauchery of lines, echoing the Afro hair of which mimic the free and natural character. Like a voluble plant, nature manifests itself in an underlying way, in a curved and rhythmic gesture, invading the totality of the space in a movement that seems to live under the impulse that the movement of the body generates while dancing.

Originally from Martinique where he began his artistic career, Miguel Marajo exhibited in several Caribbean islands before moving to Paris where he obtained a diploma of Fine Arts and a DEA in plastic arts at the Sorbonne. He has exhibited in several countries and now lives in the Paris region.